En acceptant nettement l’initiative pour l’allègement des primes, la population neuchâteloise soutient la nécessité d’agir contre le poids des coûts de la santé sur le budget des ménages. Les résultats de ce scrutin mettent en lumière les disparités entre les régions de la Suisse en matière de frais de santé et l’importance d’une action cantonale en la matière.
Alors que les coûts de la santé constituent une des principales préoccupations de la population depuis des années, près de 70 % des Neuchâtelois·es demandent aujourd’hui une limitation du coût des primes en fonction du revenu. Ce résultat indique clairement que les coûts de l’assurance maladie obligatoire sont aujourd’hui devenus insupportables pour la majorité des gens, faisant de la santé un luxe et non un droit auquel la population doit pouvoir prétendre, peu importe son revenu.
Si les primes sont l’un des symptômes d’un système de santé dysfonctionnel, des mesures doivent être prises rapidement pour limiter leur montant et le risque de précarisation qu’elles font peser sur la population. Les résultats nationaux reflètent les disparités cantonales en matière de coûts de la santé et mettent en exergue une profonde injustice au sein de notre système fédéraliste. Les primes des habitant·es du canton de Neuchâtel figurent parmi les plus élevées de Suisse. Il est désormais indispensable que les autorités s’emploient à éliminer ces inégalités.
Le comité unitaire pour l’initiative pour l’allègement des primes regrette que la majorité des cantons n’aient pas soutenu une proposition inédite qui aurait permis une action rapide et ciblée afin de soulager les ménages de la classe moyenne. Il constate toutefois que cette proposition répond à un besoin réel de la population neuchâteloise et s’engagera de manière déterminée et sans concession dans le traitement parlementaire de l’initiative cantonale « Primes maladie : stop à la hausse ! ».