Face à la décision inacceptable de la HES-SO d’augmenter sa taxe d’études de 400 CHF par année, les sections cantonales romandes du Parti socialiste s’engagent à lutter contre toutes hausses de taxe dans les hautes écoles intercantonales. Une première motion a été déposée à Neuchâtel. D’autres suivront dans les autres cantons.
Le 10 octobre 2024, la Haute école spécialisée de Suisse occidentale (HES-SO) a annoncé son intention d’augmenter sa taxe d’études de 400 CHF par année. Une hausse qui touche de plein fouet les étudiant-es, au moment où les coûts de la vie ne cessent déjà de prendre l’ascenseur. S’attaquer ainsi à l’accès à la formation aujourd’hui, c’est s’attaquer aux infirmier-ères, aux ingénieur-es, aux travailleur-euses sociaux de demain.
Pour lutter contre cette mesure honteuse et antisociale, les Partis cantonaux romands du Parti socialiste ainsi que celui du Canton de Berne ont décidé d’agir ensemble dans les parlements cantonaux. Certains partis agiront par la voie de la motion, d’autres interpelleront leur gouvernement de manière urgente afin qu’il s’explique de cette décision inacceptable.
Premier texte déposé à Neuchâtel
Sous l’impulsion du Parti socialiste neuchâtelois, et avec le soutien de député.es du POP, une première motion en ce sens a été déposée au Grand Conseil neuchâtelois. Alors qu’aujourd’hui les décisions passent par des comités gouvernementaux, il est demandé que dorénavant, toute hausse de taxe dans les hautes écoles intercantonales passe par une validation des législatifs cantonaux concernés. La motion charge donc le Conseil d’État de proposer une modification de loi ou un décret, afin qu’il incombe au législatif de valider les augmentations de taxes d’études.
Pour Romain Dubois, président du PSN et premier signataire de la motion neuchâteloise, la décision malvenue de la HES-SO « démontre que les hausses de taxes ne devraient pas être adoptées par un organe intercantonal bien éloigné des réalités de vie des personnes concernées, mais bien revenir aux législatifs, afin de mener une pesée des intérêts nécessairement politiques. »
Il est également demandé que dans l’intervalle de la mise en œuvre des différentes interventions cantonales, les exécutifs cantonaux s’engagent à ce qu’aucune hausse de taxes n’ait lieu dans les hautes écoles intercantonales.