Parti Socialiste Neuchâtelois

La culture mérite que l’on y attache une attention toute particulière. A n’en pas douter, plus que les cinq pages du rapport du Conseil d’État sur les États généraux de la culture. Un rapport qui devait répondre à une recommandation du Grand Conseil, recommandation qui, elle-même, venait compléter la liste des demandes réitérées du parlement et du groupe socialiste pour clarifier l’avenir de la culture dans le canton. Insatisfait par la réponse du Conseil d’État, le groupe socialiste a interpellé le gouvernement pour obtenir des réponses.

Dans une résolution votée à l’unanimité en février dernier, le Parti socialiste neuchâtelois a exprimé sa ferme volonté de voir le canton faire de la culture l’un des leviers principaux de sa relance. C’est donc sans surprise que le PSN se montre insatisfait par la réponse du gouvernement. Il ne souhaite toutefois pas limiter la culture à un objet parlementaire. Le PSN préfère saisir l’occasion de ce rapport pour rappeler la conviction qui est et sera la sienne dans la mise en place d’une relance s’appuyant sur les investissements dans la culture et la mobilité.

Il appelle ainsi le ministre de la culture à œuvrer avec lui et avec le parlement. Quel ministre de la culture pourrait, en effet, ne pas saisir l’opportunité de voir croître l’enveloppe dévolue à la tâche qui est la sienne, celle de notamment défendre et promouvoir la culture ? Qui plus est, si ledit ministre sait qu’il pourra très vraisemblablement s’appuyer sur une majorité parlementaire. Quel ministre de la culture pourrait, en outre, refuser de voir son champ des possibles élargi ? Car, il est évident que les députés socialistes ne manqueront pas de soumettre à la sagacité du Conseil d’État des propositions concrètes, mais aussi des demandes d’études pour donner corps à la relance neuchâteloise. Une occasion inespérée pour un élu issu de la minorité parlementaire, serait-on tenté d’écrire. Enfin, quel ministre de la culture pourrait nier l’importance et le caractère transversal d’un domaine comme celui qu’il est appelé à faire vivre et prospérer de par sa fonction ? Aucun, oserons-nous. Nous nous réjouissons donc de voir la relance par la culture franchir les cloisons des départements et se concrétiser.

Le PSN regrette à n’en pas douter que le rapport sur les États généraux de la culture ne soit pas plus détaillé, qu’il ne réponde pas aux attentes des initiants de la recommandation ou qu’il ne soit pas plus ambitieux. Il regrette aussi qu’il ne puisse pas faire l’objet d’une discussion devant le parlement. Autant d’éléments qui ont amené le groupe socialiste a déposé une interpellation pour obtenir des réponses de la part du gouvernement.

Enfin, le PSN espère que le Conseil d’État dans son ensemble saisira l’occasion qui lui est donnée de concrétiser l’élan qu’il appelle lui-même de ses vœux. La culture, au sens étroit, figurant en bonne place dans son message d’introduction au programme de législature, il serait peu compréhensible que le Conseil d’État ne réserve pas une place de choix à la culture, au sens large, dans les mesures qu’il entend mettre en place.