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Communiqué de presse | 20 octobre 2017
Un régulateur myope et paternaliste
Congé paternité

Trop cher. C’est ainsi que le Conseil fédéral juge l’introduction du congé paternité sur le plan fédéral. Comment ne pas s’indigner d’une telle prise de position dans un pays qui se targue d’être à la pointe de l’innovation ? Plus qu’un message d’un autre âge, c’est un signal désastreux envoyé aux familles de ce pays.

Quand bien même, la mise en place d’un congé paternité digne de ce nom a un coût certain, les retombées tant sociales qu’économiques ne peuvent être ignorées. Le choix du Conseil fédéral ne tient aucunement compte de l’évolution de notre société et s’inscrit en opposition des déclarations de ce même Conseil fédéral sur les questions d’égalité entre hommes et femmes.

Alors qu’il avait le pouvoir d’envoyer un signal fort aux pères et mères qui jonglent entre familles et activités professionnelles, le Conseil fédéral a fait le choix de l’archaïsme. Permettre aux pères de bénéficier d’un congé à l’occasion d’une naissance, c’est bien évidemment reconnaître l’importance qu’a un tel événement pour une famille. C’est aussi renforcer les bases de la conciliation entre vie familiale et vie professionnelle. Et c’est surtout, en définitive, s’inscrire dans son époque. La Suisse reste le seul pays d’Europe où les pères ne bénéficient ni d’un congé paternité ni d’un congé parental.

Alors que la société tend à équilibrer les rôles au sein des couples, que les bienfaits d’une meilleure implication des femmes dans le monde du travail en termes sociaux, mais aussi de productivité et du point de vue fiscal tendent à être reconnus, le Conseil fédéral joue le régulateur myope et paternaliste.

Sur le plan cantonal, le PSN regrette le peu d’entrain dont fait preuve le Conseil d’Etat sur le sujet. Il rappelle que sa proposition de voir mis en place un congé paternité de 10 jours n’a toujours pas reçu de réponse satisfaisante. Le PSN se réjouit, par contre, que certaines communes, à l’instar de la Ville de Neuchâtel, ont franchi le pas de la modernité.

Le PSN est convaincu qu’il s’agit bien d’un investissement qui s’avérera rentable à court et moyen termes s’il s’inscrit dans une logique d’adaptation de nos modes de vie et de travail. Permettre aux deux parents de disposer ou de conserver une activité professionnelle ne peut être que bénéfique, tant pour l’économie, qui profite de compétences dont elle était parfois privée jusqu’ici, que pour l’Etat qui pourra, notamment, compter sur des revenus fiscaux supplémentaires. Une logique qui sortirait bien évidemment renforcée d’une mise en application sur le plan fédéral, ne limitant pas l’impact de la mesure aux employé-e-s de l’Etat et à leurs familles.   

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