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Communiqué de presse | 20 décembre 2017
Une première dommageable
Budget 2018 de l'Etat

L’Etat n’aura pas de budget 2018. La droite du Parlement en a décidé ainsi malgré les appels à la raison de la gauche. Les efforts que la gauche était prête à consentir dans des domaines qui lui sont pourtant chers n’ont pas non plus trouvé d’écho à droite. Demain, faute de budget, c’est donc tout un pan de mesures qui ne pourront pas être déployées, mais aussi de garanties qui ne pourront être apportées. Citons l’absence d’investissements, la mise en péril de la liaison directe entre Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds, l’affaiblissement des soutiens à la culture, le blocage des réformes en perspective, mais aussi la perte des aides matérielles ou encore le désengagement de la lecture publique. Autant de domaines pour lesquels il revient à la droite d’assumer son choix de priver l’Etat de budget. Car, si le budget travaillé par le Grand Conseil ne satisfaisait de loin pas le groupe socialiste, il aurait permis à l’Etat de fonctionner en conservant une certaine capacité d’action.

Quand bien même le cadre financier, qui n’a pas recueilli la majorité qualifiée requise, restait problématique sur de nombreux points pour les députés socialistes, il avait le mérite d’exister. La période qui s’ouvre s’annonce incertaine et inquiétante, tant les conséquences de l’absence de budget pourraient s’avérer lourdes. Lourdes pour toute une série de personnes parmi lesquelles se trouvent des personnes déjà fragilisées, dont le groupe socialiste ne peut accepter qu’elles aient à subir les conséquences du dogmatisme de la droite neuchâteloise.

Les budgets à venir devront s’accompagner d’une vision politique à moyen mais aussi à court terme, d’un projet de société auquel les député-e-s et la population pourront s’identifier. A l’urgence du traitement et de l’adoption manquée du budget succédera donc l’examen du plan de législature et plus particulièrement de son plan financier, qui est aujourd’hui loin de recevoir le soutien du groupe socialiste. Un groupe socialiste qui attend du Conseil d’Etat qu’il change de perspective, construise avec l’ensemble des partenaires et avec la majorité sortie des urnes. Si tel n’était pas le cas, il serait à craindre que les fronts se durcissent encore. 

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