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Communiqué de presse | 1 novembre 2018
Un double NON pour la sauvegarde de nos droits
Votations fédérales du 25 novembre 2018

Qui de la majorité bourgeoise du Parlement ou de sa composante UDC se moque le plus des citoyen-ne-s ? La première souhaite mettre sous surveillance la quasi-totalité du pays en octroyant aux assureurs des pouvoirs que la loi ne donne à la police que sous le contrôle strict d’un juge. La seconde attaque frontalement le socle des droits humains qui nous protègent toutes et tous. Pas question pour la gauche neuchâteloise de choisir parmi deux maux. Elle combat la concrétisation de la surveillance arbitraire des assurés et rejette l’initiative anti-droits humains. Deux textes qui nous menacent toutes et tous et offrent une regrettable résonance suisse à la montée du national-populisme dans le monde.

« Le bilan de la campagne neuchâteloise “Réglo” montre que les fraudes aux prestations représentent moins de 2 % du montant des fraudes aux contributions ! », relève Roby Tschopp, conseiller communal à Val-de-Ruz. En instaurant la surveillance arbitraire des assurés, « on se trompe de cible », poursuit l’élu des Verts. « Le Parlement fait peser le soupçon sur l’ensemble du peuple suisse, alors qu’aucune mesure sérieuse n’est prise contre la fraude en matière de versements, de cotisations et de contributions. »

Florence Nater, présidente du Parti socialiste neuchâtelois, juge « inacceptable qu’une assurance, privée ou publique, pratiquant “l’assurance sociale”, puisse faire ce que la police elle-même ne peut exécuter sans l’autorisation d’un juge. Alors qu’il arrive à la justice de se tromper, les assureurs seraient, eux, infaillibles ? Veiller à ce que les prestations des assurances sociales soutiennent celles et ceux qui en ont besoin, oui, mais ne livrons pas la population à la tutelle d’un quarteron de petits chefs. »

Quant à l’initiative « Le droit suisse au lieu de juges étrangers (initiative pour l’autodétermination) », « son contenu n’a pratiquement rien à voir avec le titre. Il s’agit d’un pur simulacre », tonne Denis de la Reussille, conseiller national POP. L’UDC avance cachée, son véritable objectif étant de saper la Convention européenne des droits de l’homme. Chaque personne qui appartient à une minorité sociale, qu’elle soit politique, religieuse, idéologique, liée à l’origine ou à l’orientation sexuelle, est clairement menacée par ce texte.

« Les droits humains ne sont pas un machin étranger », assène Dimitri Paratte, conseiller général à Neuchâtel et secrétaire politique de solidaritéS, « c’est le résultat d’un siècle de lutte pour la démocratie, la justice sociale et l’environnement. » Et de citer parmi les droits menacés par l’initiative : le droit d’être protégé de l’amiante (affaire Moor), le droit à un traitement égal entre hommes et femmes dans le cadre de l’octroi d’une rente AI (affaires Schuler-Zgraggen, di Trizio), le droit d’un journaliste à faire son travail au Forum économique mondial de Davos ou à enquêter sur les agissements de courtiers privés en assurances (affaires Haldimann, Gsell), sans parler de la protection contre les arrestations arbitraires ou de la protection de la sphère privée préservant notamment de l’espionnage par l’État.

La gauche neuchâteloise appelle les citoyen-ne-s à voter 2X NON le 25 novembre.

Un double NON pour la sauvegarde de nos droits

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