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Une victoire sous le signe de la rose

Le 22 octobre 2023 restera pour notre parti une date synonyme de victoire ! Nous avons récupéré un siège au Conseil des États au détriment de la droite, nous sommes devenus le premier parti du canton. Avec une progression dans la quasi-totalité des communes, nous voyons que nos propositions et nos candidat·es ont rencontré un écho certain auprès de la population. Penchons-nous sur ces résultats et sur leurs implications…

Une forte progression du PSN

Avec 23,47 % des suffrages, notre liste au Conseil des États a obtenu le meilleur résultat du canton et une progression de 5 points par rapport à 2019. La liste des Vert-e-s a gagné 1,4 point, laissant pantoise la liste PLR qui, avec + 0,16 point, a échoué à conserver son siège. Neuchâtel réitère ainsi l’exploit d’être représenté par deux élu·es de gauche à la chambre des cantons. Le score du POP a toutefois reculé de 3,7 points.

Au Conseil national, le constat est encore plus réjouissant pour nos listes. En progression de 5,6 points sur 2019, nous confortons largement notre siège et aurions même pu en espérer un deuxième si le bloc de gauche avait obtenu 1 % de suffrages en plus ! Si nous nous renforçons incontestablement, ce n’est pas le cas de nos allié·es verts et popistes, en recul respectivement de 4,9 et 2,4 points. La perte du troisième siège de gauche au profit de l’UDC est d’ailleurs un signal préoccupant.

Le PSN a amélioré son score sur presque tout le territoire cantonal : à l’exception de La Chaux-du-Milieu et des Ponts-de-Martel, nous progressons partout, avec un pic à + 12,1 % à Val-de-Travers et 11,8 % à Cressier, et une augmentation notable dans les villes (6,8 % à Neuchâtel, 4,8 % à La Chaux-de-Fonds et au Locle). Ce renforcement s’inscrit dans la tendance nationale (le PSS a gagné 1,43 point) et vient conforter notre détermination à défendre nos valeurs, nos candidat·es et nos programmes lors des prochains scrutins.

Quel électorat ?

 Penchons-nous sur la provenance des suffrages[1]. Contrairement à ce qu’ont pu dire les perdants, la gauche n’a pas voté davantage en bloc que la droite. Le PLR reste le parti qui obtient le plus de votes compacts pour le Conseil des États, l’UDC remporte la palme pour le Conseil national. Le PSN est pour les deux chambres le troisième parti en termes de bulletins non modifiés. Cela illustre que les transferts de voix sont davantage courants entre les différents partis de gauche, une tendance déjà constatée auparavant. En effet, 801 électeurs et électrices socialistes ont accordé une de leurs voix pour le Conseil des États à Céline Vara et 338 à Fabien Fivaz. Nous en profitons pour démentir un autre propos du président du PLR : les 606 voix attribuées à Baptiste Hurni sur la liste de ce parti n’ont rien changé ni à son élection, ni à la non-réélection du sortant PLR…

Pourquoi une telle progression ?

 Plusieurs facteurs peuvent expliquer notre progression. En premier lieu, relevons l’excellente dynamique de campagne du PSN et de ses listes. Nos candidat·es présentaient des profils à la fois variés et expérimentés, reflétant les différentes régions de notre canton, avec toutes et tous une motivation incontestable à aller à la rencontre de la population et à écouter ses préoccupations. Nos sections se sont engagées de façon remarquable, marquant notre présence aux quatre coins du canton. À chaque séance, débat, évènement, une même joie militante s’est dégagée de notre engagement ; nous pouvons en être fiers !

Ensuite, les thèmes dont nous avons toujours été les fers de lance, tels que le pouvoir d’achat et la santé, occupent particulièrement les esprits en Suisse depuis plusieurs mois. Les résultats démontrent que les solutions que nous proposons rencontrent un écho très favorable auprès d’une grande partie de la population et que nos candidat·es sont capables de les défendre.

Notre progression est aussi le fruit d’un travail de fond entrepris au PSS et au PSN depuis plusieurs années afin de nous positionner comme la force de proposition et d’action concrète en faveur des classes moyennes et populaires, au sein d’une alliance de gauche forte. À cet égard, le peuple a évité le piège d’un duel fratricide avec nos alliés Vert-e-s – largement alimenté par les médias – et a voté de manière résolument progressiste. Nous l’avons répété à l’envi : récupérer le siège de droite aux États était possible. C’est chose faite : un duo rose-vert paritaire représente le peuple neuchâtelois.

Et maintenant ?

Une telle victoire implique de fortes responsabilités. En constatant la confiance que nous a accordée la population neuchâteloise, nous mesurons la nécessité de déployer tous les efforts nécessaires pour apporter des réponses adéquates, régulières et concrètes à ses préoccupations. La baisse du pouvoir d’achat, les attaques permanentes contre une égalité de fait et la détérioration de notre planète et de ses ressources sont des inquiétudes auxquelles nous devons répondre. Malgré un parlement encore plus bourgeois, il nous revient de faire bon usage des pouvoirs qui nous sont attribués pour apporter, aussi bien que possible, notre pierre à l’édifice d’une société solidaire.

Oui, le 22 octobre 2023 est un jour de victoire historique pour le PSN. Toutefois, cette victoire s’accompagne d’un regrettable recul des forces écologistes et de l’extrême gauche. Si la progression du PSN dépasse les 5 %, ce n’est pas le cas de l’ensemble des forces progressistes du canton. La perte du troisième siège de gauche au National au profit de l’UDC illustre parfaitement la tendance nationale : recul des forces de gauche, percée du parti le plus à droite. En martelant une vision xénophobe (ils le reconnaissent eux-mêmes !) et conservatrice de la société, l’UDC menace directement le projet de société solidaire que nous défendons. Son renforcement à de nombreux endroits du canton nous interpelle ; il doit nous inciter à une intense vigilance et surtout à apporter des réponses concrètes à même de convaincre toute la population.

Pour cela, il est indispensable de maintenir un bloc de gauche uni et fort. Le PSN est plus que jamais convaincu de la nécessité de nouer des alliances avec nos allié·es chaque fois que possible. Les élections communales devront permettre à la gauche de se montrer unie et, ainsi, de renforcer notre position et notre capacité à améliorer le quotidien de la population neuchâteloise.

[1] Les statistiques sur les votant·es, par exemple la participation par classes d’âge, ne sont pour le moment pas disponibles.

Une victoire sous le signe de la rose

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