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Article du point
Une société plus humaine, à laquelle chacune et chacun participe

En écho aux lignes directrices adoptées par le Congrès à l’aube de la période électorale, nous livrons ensemble, à trois voix, quelques éclairages sur le projet de société qui les guide. Nous le faisons portés par la forte conviction que les crises – et nous en vivons une dont les incertitudes restent nombreuses – offrent aussi des opportunités : celles de conduire des changements durables pour un canton solidaire, une communauté de vie naturellement inclusive et une planète habitable durablement pour tous les êtres vivants. 

Solidarité au lendemain de la crise Covid-19…

Même si l’échéance reste inconnue, nous espérons la fin de la crise sanitaire proche. Il se révèle cependant difficile de mesurer l’intensité et la durée de ses conséquences économiques et sociales. Une certitude toutefois : voir l’État continuer à jouer un rôle crucial pour permettre à chacun∙e de faire face aux conséquences de la crise et à toute la collectivité de rebondir. Des études le montrent déjà : la crise a renforcé les inégalités, tout comme elle a mis en lumière des fragilités. L’État se doit d’apporter des réponses, en particulier pour les plus vulnérables d’entre nous et pour celles et ceux qui ont été durement touchés. 

Si des soutiens importants ont été apportés à divers secteurs économiques, cet engagement doit davantage se concrétiser dans celui de la culture. La durée de la crise sanitaire, cumulée aux spécificités et à la précarité de ce domaine, constitue une menace réelle de voir notre riche terreau culturel s’appauvrir et perdre ses compétences. Les aides doivent être consolidées et au besoin complétées, pour aboutir à un véritable revenu temporaire de remplacement en faveur des acteurs culturels empêchés de travailler. Et ce pour favoriser la création et le développement du savoir-faire alors même que la diffusion des œuvres ne peut aujourd’hui produire les revenus attendus.

L’augmentation malgré tout prévisible du chômage tout comme la reprise très progressive de certaines activités indépendantes auront un impact sur les revenus de nombreuses personnes. Notamment de celles et ceux dont la situation était déjà modeste, voire précaire, avant la crise. Dans ce contexte difficile, des mesures complémentaires destinées à alléger le poids des primes d’assurance-maladie sont nécessaires. À défaut de résoudre les défaillances du système LAMal, ces mesures contribueront à ce que ces personnes puissent continuer à vivre dignement et disposer d’un certain pouvoir d’achat, ce dont l’entier de la collectivité profitera indirectement.

Ces deux mesures nécessiteront une mobilisation des finances publiques. Et cela à l’aube d’élaborations budgétaires difficiles. Même si la droite n’hésitera pas à multiplier les propositions de baisses d’impôts et de réductions des dépenses publiques, nous sommes convaincu∙e∙s que c’est en particulier dans ces moments-là que l’État doit répondre présent et disposer des ressources nécessaires. Cette crise nous conforte ainsi dans notre vision d’un État fort, en tout temps, et pas seulement en période de tempête. Cela implique aussi de disposer d’une structure et de finances publiques solides dans la durée. 

L’impôt progressif sur le revenu et la fortune est un acte citoyen qui marque notre appartenance à une communauté de vie. Mais nous devons rappeler avec conviction qu’il est aussi l’outil le plus juste pour redistribuer les richesses et pour permettre à une société de disposer d’infrastructures et de prestations communes favorisant la prospérité, afin de tisser les mailles de la solidarité. 

Pour une économie durable au service de l’humain, favorable à la conversion écologique…

Au-delà de ce regard sur les besoins immédiats, notre engagement s’inscrit aussi à plus long terme, avec la volonté de contribuer à un changement durable. Un changement qui favorise l’humain et l’ensemble du vivant plutôt que l’argent. Un changement qui mise sur la production de richesses et une croissance qualitative en faveur de toutes et tous plutôt qu’au profit de quelques-uns. Un changement indispensable pour la planète dont nous avons hérité et que nous transmettrons aux générations futures. 

Notre canton dispose de nombreux atouts pour réussir ce changement. Le développement de la ligne ferroviaire directe constituera une belle opportunité de modifier le paradigme de la mobilité des Neuchâteloises et des Neuchâtelois. Cette future colonne vertébrale devra nous permettre d’améliorer l’accessibilité des transports publics, en tissant autour d’elle un véritable réseau alliant mobilités publique, douce et piétonne, incluant le renforcement de l’autopartage dans les zones moins bien desservies.

L’humain plutôt que l’argent… Au-delà d’un slogan, c’est bien l’aspiration d’une grande part de la population qui s’est exprimée durant la crise. Elle doit devenir le repère du modèle économique de demain. Un modèle capable de reconnaître la valeur du travail humain, notamment des métiers essentiels au fonctionnement et à l’épanouissement d’une communauté, tels ceux des soins, des services à l’autre, de la culture.

Un modèle de croissance qualitative, qui tienne compte des signaux d’alarme que nous envoie la planète pour repenser nos modes de production et de consommation et mettre l’innovation technique au service d’actions responsables. Par notre engagement, nous entendons encourager activement les projets de développement favorables aux circuits courts, qui valorisent les compétences, les initiatives, la production et la consommation locales. Tout comme nous souhaitons promouvoir des modèles d’entreprises centrés sur la participation et guidés par des valeurs de partage, telles les coopératives. Celles-ci ont de longue date fait leurs preuves et connu dans notre pays un essor remarquable avant que la course au profit ne les fasse passer au second plan.

Vers une société inclusive permettant la participation de chacune et chacun

Notre communauté de vie est riche de sa diversité, particulièrement dans notre canton porté de longue date par une tradition d’ouverture. Et pourtant les différences sont encore source de trop d’inégalités, voire de discriminations, qu’il faut combattre sans relâche.

Au-delà de ces politiques « correctrices », nous entendons nous engager pour transformer plus fondamentalement notre modèle de société, que nous voulons voir évoluer vers la valorisation de la diversité et la coopération plutôt que de la concurrence et la rivalité. L’école, la formation continue, la culture ou les projets favorisant la mixité intergénérationnelle et sociale sont autant de politiques publiques permettant d’œuvrer dans ce but. Nos comportements individuels doivent aussi, dans tous les domaines, être inspirés et évalués en regard de cet objectif.

Parce que la société que nous voulons est celle qui favorise la reconnaissance des compétences et qualités de tous ses membres, qui permet à chacune et à chacun de s’épanouir, de s’impliquer en faveur de la communauté et de se sentir concerné par son avenir.

Une société plus humaine, à laquelle chacune et chacun participe

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