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Une assurance-maladie plus sociale, au coeur de notre engagement !

44 000 Neuchâtelois reçoivent un subside pour payer des primes d’assurance-maladie qui explosent. En Suisse romande, une personne sur quatre reçoit un tel subside. Une personne sur quatre n’arrive pas à payer l’assurance obligatoire qui permet simplement de se faire soigner et doit demander l’aide de l’État pour subvenir à ce besoin vital. Une personne sur quatre, donc, hésitera avant d’aller chez le médecin car elle sait qu’elle devra payer la franchise et la quote-part. Une personne sur quatre qui hésite avant de se faire soigner, dans le pays le plus riche au monde, c’est une honte.

C’est d’autant plus choquant que la LAMal était à la base un projet profondément social, trop vite dénaturé. Notre camarade Ruth Dreifuss l’a rappelé de façon franche et brillante le 3 avril, à l’invitation du Parti socialiste des Montagnes neuchâteloises. Lors de l’introduction de la LAMal, il avait par exemple été assuré que la prime ne dépasserait jamais 8 % des revenus d’un ménage… Cruelle trahison, que la hausse des coûts de la santé et de l’espérance de vie n’explique pas seule, alors que l’accès à des soins de qualité pour toutes et tous devrait faire partie du noyau dur des tâches régaliennes de l’État. Le système actuel, au contraire, crée une concurrence entre acteurs privés tenus de fournir la même prestation, mais à des prix différents. Cela a quelque chose d’incompréhensible, de pourri : ce secteur, plutôt que de tenter de comprimer les primes, a cherché au fil des ans à capter les bons risques à grand renfort de marketing, a constitué des réserves opaques et a investi le Parlement fédéral à grand renfort de lobbies et groupes de réflexion dont certains rémunèrent des parlementaires de façon aussi choquante qu’absconse. 

C’est peut-être pour cela que la seule réponse de la droite au problème social majeur de la hausse des primes consiste à faire la leçon. C’est à cause de vous si la santé coûte cher, vous allez aux urgences pour un rhume ! Vous, consommateur inconscient, qui allez pour un oui ou un non voir le médecin ! C’est à croire que vous le faites exprès ! Pas un mot sur les millions versés aux conseils d’administration des caisses, sur les prestataires indélicats aux factures indécentes, sur les coûts marketing de la sacro-sainte concurrence.

Quand on entend ce discours, il est de notre responsabilité de nous révolter ! À cette droite si arrogante, si insensible aux problèmes réels et quotidiens de la population, le PSS donne la meilleure des réponses, avec une initiative populaire pour alléger l’insupportable fardeau des primes : au maximum 10 % du revenu d’un ménage doit être consacré à l’assurance-maladie. Pas un franc de plus. Pour que l’on arrête d’étouffer la classe moyenne. Pour que la Confédération, plutôt que d’engranger des milliards d’excédent, en redistribue un peu à celles et ceux dont le quotidien laborieux fait la Suisse. 

Face à une droite au mieux Ponce Pilate devant la dégradation de la situation sociale et du pouvoir d’achat, au pire noyant celles et ceux dont la tête dépasse péniblement de l’eau, notre parti apporte une première solution. Cette initiative aboutira et sera acceptée !

Mais ce n’est pas tout. Il reste beaucoup à faire au plan cantonal. Ancrer dans la loi, comme le demande depuis longtemps le PSN, les principes qui fondent le droit à un subside LAMal, dans le respect d’un arrêt fondamental du Tribunal fédéral rendu en 2019. Continuer à nous battre pour faire accepter l’initiative de la gauche pour une assurance cantonale obligatoire de soins dentaires. D’ailleurs, à la question de pourquoi les soins dentaires non esthétiques sont exclus de la LAMal, Ruth Dreifuss a souri et répondu : il n’y avait aucune raison objective, mais après avoir subi plusieurs échecs en votation, il était préférable de supprimer cet aspect pour que le projet passe. L’accès pour toutes et tous à des soins de qualité et à un coût raisonnable, voilà une des pierres angulaires de notre engagement socialiste ! 

Une assurance-maladie plus sociale, au coeur de notre engagement !

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