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Article du point
Un OUI qui affirme l’importance de la prévention en termes de santé publique

L’initiative populaire « Oui à la protection des enfants et des jeunes contre la publicité pour le tabac », soumise au peuple suisse le 13 février 2022, est une proposition de bon sens car l’ensemble de la société veut mieux protéger les deux publics cibles des effets du tabagisme, même si la manière d’y parvenir diffère. Surtout, on peut aujourd’hui mesurer l’influence négative qu’a la publicité pour le tabac sur les mineurs car on sait que la majorité des fumeurs commencent à fumer avant 18 ans.

Pour les initiants, interdire la publicité partout où elle peut atteindre les enfants et les adolescents – dans les journaux, les cinémas, les manifestations, les kiosques ou encore sur Internet – est la seule méthode efficace pour protéger les jeunes. Ils souhaitent que les mêmes règles s’appliquent pour les cigarettes électroniques, exigences que je comprends et partage aisément.

En effet, les risques que fait planer le tabagisme, même passif, sur la santé sont terribles : cancers (principalement des poumons), maladies pulmonaires chroniques, lésions des yeux ou des organes sexuels, etc. La liste est évidemment non exhaustive, mais déjà bien suffisante pour interdire, à un public jeune et souvent naïf, l’accès à du contenu qui est en mesure d’impacter sa vie négativement sur le long terme. Les expériences faites par d’autres pays démontrent par ailleurs qu’une réduction de la publicité qui vise les jeunes a un impact bénéfique sur le tabagisme.

La contre-proposition du Conseil fédéral, validée par le Parlement, reprend quelques éléments de l’initiative, avec une restriction partielle de la publicité. Mais elle ne va pas assez loin : la publicité dans les journaux gratuits, dans les festivals ou sur Internet resterait autorisée. Cette situation est un non-sens, car c’est justement là où les jeunes sont présents !

On ne peut, pour des raisons économiques, manquer l’opportunité de protéger nos enfants des méfaits du tabac. Motifs économiques qui me laissent d’ailleurs perplexe car si quelques acteurs bénéficient de la manne offerte par les géants de l’industrie du tabac, la majorité en subit les conséquences, notamment via l’augmentation presque annuelle des primes d’assurance maladie (même si cette augmentation n’est pas due qu’aux conséquences du tabagisme).

S’il est vrai que l’un des grands employeurs et contribuables de notre canton est actif dans ce domaine, la pesée d’intérêts avec les conséquences à long terme sur la santé publique doit nous pousser à accepter l’initiative. Par ailleurs, cette entreprise ne manque pas une occasion de rappeler qu’elle ne vise pas les jeunes mais que ses activités ici concernent la recherche : si on la prend au mot, on peut conclure qu’elle ne serait donc même pas impactée par l’issue de cette votation.

À l’heure où on lutte contre le virus de la Covid-19, battons nous également contre le virus du tabagisme !

En guise de conclusion, je me permets de citer l’écrivain américain Norman Mailer : « L’absurdité est un plaisir fugace, comme une cigarette que l’on fume en riant, tout en sachant qu’elle est nocive. »

Pour toutes ces raisons, le parti socialiste vous recommande de voter oui à l’initiative Enfants et jeunes sans publicité pour le tabac, le 13 février.

Un OUI qui affirme l’importance de la prévention en termes de santé publique

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