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Un État solide et serein malgré les incertitudes

Décembre, le mois du budget au Grand Conseil. Le budget 2022 était le premier de la législature, le dixième préparé pour l’État en ce qui me concerne. Et pourtant, impossible de dire que c’est du déjà vu : établir le budget de l’État implique, chaque année, de chercher de nouveaux équilibres, de prendre en considération de nouveaux paramètres, de composer avec de multiples inconnues.

Pour 2022, les inconnues sont plus nombreuses : incertitudes sur l’évolution de la pandémie, sur ses effets économiques et sociaux ou sur l’activité des entités qui dépendent de financements publics, incertitudes sur le sort de la fiscalité internationale et sur les décisions qui en découleront dans les grandes entreprises actives sur le territoire neuchâtelois, incertitudes encore sur les équilibres politiques qui vont progressivement se dessiner dans un Parlement fortement renouvelé.

Quelques repères permanents, toutefois. En particulier les sujets sur lesquels gauche et droite s’opposent pour les derniers arbitrages avant le vote d’ensemble. Cette année encore, ce sont notamment le financement des structures d’accueil et celui des subsides à l’assurance-maladie ainsi que l’évolution des traitements de la fonction publique qui ont animé les débats.

Pour les structures d’accueil, le besoin de compléter encore le dispositif parascolaire en faveur des familles actives a été reconnu. En conséquence, il convenait de ne pas réduire le niveau de contribution des employeurs, qui, depuis la création du dispositif il y a dix ans, a déjà évolué plus lentement que d’autres (contributions des parents et de l’État en particulier). Cela a finalement été entendu, les voix de la gauche trouvant le renfort du centre. Un vote d’autant mieux venu qu’à défaut, il était question de compenser la charge supplémentaire revenant à l’État par… une baisse de l’enveloppe consacrée aux subsides de l’assurance-maladie !

Quant aux traitements de la fonction publique – dont l’emploi et le revenu ont été moins menacés par la crise que dans d’autres secteurs –, un effort de solidarité sera demandé. L’indice lié au renchérissement sera abaissé de 0,5 % en 2022 pour compenser des baisses qui auraient dû avoir lieu ces dernières années. Un effort qui libère deux millions de francs, affectés au maintien ou au développement de prestations essentielles à la population (en particulier en temps de crise), mais qui se fait sans trop de douleur puisqu’il sera compensé par des baisses de cotisations à la caisse de pensions, décidées récemment.

Au final, un effort conséquent mais limité dans le temps et peu douloureux, qui évite à l’État de réduire des prestations essentielles en pleine pandémie, et pour un résultat significatif en faveur de celles et ceux qui en ont un urgent besoin.

Mais surtout, le budget 2022 a été voté dans un climat serein, qui dit la volonté de voir l’État continuer de tenir son rôle dans cette période où les repères et les liens s’effritent, où la cohésion doit être entretenue avec conviction. Un budget qui signe un message d’espoir et de confiance et qui tire encore profit des efforts consentis pour consolider la structure financière de l’État et lui permettre de répondre présent lorsque cela est nécessaire. En bref, un budget 2022 dans la continuité des actions menées ces dernières années, qui dit la solidité du collectif et la nécessité d’offrir des perspectives à chacune et chacun.

Je forme le vœu que cette approche puisse, elle, parmi les multiples incertitudes, devenir une constante pour les prochains exercices budgétaires. Bonne Année 2022 !

Un État solide et serein malgré les incertitudes

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