NONO
Article du point
Structures d'accueil des enfants : aucune famille laissée sans solution

Portons un regard sur Val-de-Ruz. Le nombre d’habitant·es augmente régulièrement et fortement : de 12,7 % entre 2010 et 2021, soit 1 950 âmes, l’équivalent de la population des Geneveys-sur-Coffrane. Dans le même temps, la variation n’a été que de 2,3 % à l’échelle cantonale.

La part des enfants de 5 à 14 ans représente 12,2 % de la population vaudruzienne alors que cette tranche d’âge ne forme que le 10,4 % pour l’ensemble du canton. Notre commune est donc forte d’une jeunesse nombreuse mais, ombre au tableau, les structures d’accueil sont largement insuffisantes pour faire face à la demande. Cette situation plonge dans de véritables embarras et soucis beaucoup de parents qui sont à la recherche de solutions de garde.

Situation d’autant plus navrante que les principales données de planification sont à disposition (recensements, registre des dates de naissance des enfants avant scolarisation, permis de construire délivrés, zones à bâtir, etc.). Malheureusement, la conseillère communale d’abord en charge du dossier, puis son successeur, se sont contentés d’un minimum d’actions en cette matière, sans aucune anticipation.

Des associations de parents dénoncent cette situation et l’ont fait savoir en début d’année par le biais d’une motion populaire et d’une pétition. Pour sa part, le PS Val-de-Ruz a lancé une initiative dont l’objectif premier est de fixer dans la réglementation communale le principe que l’offre doit correspondre à la demande. Cet objectif doit devenir une des lignes de conduite pour chacun des trois types de structures subventionnées : accueil préscolaire, accueil parascolaire et accueil familial de jour. Sa concrétisation permettrait aussi de mettre fin à des inégalités de traitement inacceptables pour les parents et les familles de la commune. En passant, il convient de saluer le fait que le comité d’initiative est formé de membres du Parti socialiste mais également de parents d’élèves sans affiliation politique.

Dans le même esprit, d’autres communes plus volontaristes, Cornaux par exemple, arrivent à ne refuser aucune demande. Il s’agit d’une volonté pleinement assumée, de la manifestation qu’en politique, il est possible – bien sûr, nécessaire même – de « prévoir ».

Lancée à mi-mai, l’initiative est à mi-parcours de sa période de collecte de signatures. Les personnes sollicitées la signent très volontiers. C’est le signe que la population a conscience que des parents non seulement souhaitent mais doivent travailler tous les deux, à temps partiel au moins, afin de « nouer les deux bouts » et que, à cet effet, ils ont besoin d’une solution de garde pour un ou plusieurs jours par semaine. Et que dire des problèmes souvent plus aigus encore rencontrés par les familles monoparentales ? 

Plusieurs communes du canton sont confrontées au même problème que Val-de-Ruz. L’actuelle Loi sur l’accueil des enfants (LAE) devrait faire l’objet d’une prochaine révision selon le vœu d’une commission de l’Association des communes neuchâteloises (ACN). Souhaitons que, à cette occasion, le principe de « l’offre correspondant à la demande » prime sur tout bricolage restrictif reposant sur la fixation de taux de couverture[1]. b 

[1] « taux de couverture : le nombre de places d’accueil offertes pour 100 enfants pour la classe d’âge concernée » (LAE, article 3). La LAE vise actuellement « un taux de couverture cantonal d’au moins 30 % pour l’accueil préscolaire et d’au moins 20 % pour l’accueil parascolaire » (art. 1)

Crédits photographiques : La-Rel Easter - unsplash

Structures d'accueil des enfants : aucune famille laissée sans solution

NOUS UTILISONS DES COOKIES

En poursuivant votre navigation sur notre site vous consentez à l’utilisation de cookies. Les cookies nous permettent d'analyser le trafic et d’affiner les contenus mis à votre disposition sur nos supports numériques.