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Retour sur la session du Grand Conseil des 28 et 29 septembre

Parmi les nombreux objets votés lors de cette session, j’ai décidé d’en évoquer deux.

Le premier, un rapport du Conseil d’État, portait sur une proposition de modification de la loi sur la Caisse de pensions pour la fonction publique du canton de Neuchâtel, pour faire court « prévoyance.ne ».

Suite à de très bons résultats, le Conseil d’administration de prévoyance.ne a demandé au Conseil d’État de soumettre au Grand Conseil une baisse de 3 % des cotisations à la Caisse de pensions, et cela dès l’an prochain.

Les groupes de gauche ont déposé un amendement afin de pouvoir limiter l’ampleur de la réduction. La Caisse n’étant dans les bons chiffres que depuis deux ans, il semblait téméraire de vouloir baisser les cotisations aussi tôt. Le compromis proposait une diminution de 1,4 % au lieu de 3 %.

Pour la gauche, cette baisse était un calcul à court terme, les premiers bénéficiaires en étant les employeurs. Malgré les interventions des différents porte-parole de nos groupes, nous n’avons pas réussi à infléchir le reste de l’hémicycle.

Les député∙es de droite ont refusé l’amendement, mais accepté la disposition transitoire pour l’année 2022-2023, un petit couac de leur part. Tous les membres du Bureau ont accepté de reprendre le vote. Et cette fois, la droite unanime a refusé le compromis proposé.

Le projet de loi a finalement été accepté avec 52 oui, 1 abstention et 47 non.

Suite à ce résultat, un référendum devrait être lancé par le Syndicat des services publics ; il devra recueillir 4500 signatures en trois mois. Cela risque de compliquer le débat sur le budget 2022, car le Conseil d’État a élaboré son budget en tenant compte déjà de l’allégement.

L’autre objet qui a retenu mon attention est une motion populaire d’un groupe de citoyens, intitulée « Pour la création, dans le canton de Neuchâtel, d’une unité spécialisée dans la prise en charge des personnes atteintes de troubles du comportement alimentaire ».

Comme le montrent les statistiques, l’anorexie mentale est une des maladies psychiatriques qui causent le plus de décès. Cette maladie, qui n’est de loin pas un caprice, demande des soins particuliers.

Actuellement, il est difficile de se faire soigner dans le canton de Neuchâtel car il n’existe plus d’unités de soins prenant l’anorexie en charge. En cas d’urgence vitale, le Réseau hospitalier neuchâtelois (RHNe) peut accueillir des malades, mais cela ne suffit pas pour bien soigner ces personnes.

Des unités spécialisées existent dans les cantons de Vaud et de Genève ; malheureusement, les habitants de ces deux cantons sont prioritaires pour la prise en charge. Si bien que les Neuchâtelois∙es sont placés sur des listes d’attente.

Le Conseil d’État ne s’est pas opposé à la motion. Le Canton n’envisage pas de créer une unité spécialisée comme dans les deux cantons cités, mais le Centre neuchâtelois de psychiatrie (CNP) et le RHNe vont développer une prise en charge multidisciplinaire.

À la suite de ces explications, le Grand Conseil a accepté la motion par 87 oui, 3 abstentions et 9 non.

En conclusion : ces deux objets ont été acceptés (même si le premier n’était pas à notre convenance), ce qui prouve que le Grand Conseil arrive à s’entendre sur certains points mais que les votes à la majorité qualifiée risquent d’être compliqués.

Retour sur la session du Grand Conseil des 28 et 29 septembre

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