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Regarder ou changer le monde ?

Les premières notes de 2019 s’égrènent. Une année importante à plus d’un titre. Pour notre canton, les enjeux sont de taille : réformes de la fiscalité, de la péréquation financière, organisation hospitalière … trois chantiers déterminants pour l’avenir, la répartition des richesses et l’équilibre entre toutes les régions. Au plan fédéral, ce sont les élections du dimanche 20 octobre qui occupent les esprits. Une échéance à investir avec toute notre énergie pour faire barrage à une droite dure qui a pris bien trop de place à Berne ces quatre dernières années.

Au-delà de notre horizon géographique et temporel proche, la partition qui se joue dans l’un ou l’autre pays du monde constitue une actualité autrement préoccupante. L’entrée en fonction de Bolsonaro au Brésil et la nomination de son gouvernement font froid dans le dos : près d’un tiers de ministères confié à des personnes provenant de l’armée, deux femmes seulement sur vingt-deux ministres, une ministre de l’agriculture ouvertement favorable à la libéralisation des pesticides et une ministre de la famille farouchement opposée à l’avortement. Plus interpellant encore est le soutien que la population brésilienne accorde à ce nouveau gouvernement. Le peuple semble avoir fait un choix non pas « pour un projet politique » mais bien plus « contre la corruption », une réalité dont les Brésiliens ne veulent plus. 

Avec des chefs de gouvernements tels que Bolsonaro, Orban, et autres Trump, ce monde de 2019 n’a pas de quoi nous faire rêver. 

Et pourtant … il y a d’autres mouvements, sans doute aussi bien incarnés par la société civile que par les partis politiques, qui sont non seulement porteurs d’espoir mais aussi d’une énergie qui veut le changement. Je pense à celles et ceux qui marchent et s’engagent pour le climat, qui se battent pour les migrants, au mouvement « #MeToo » et à toutes ces initiatives individuelles en faveur de la solidarité et de l’environnement. 

Ces deux réalités du monde d’aujourd’hui m’inspirent deux leçons essentielles. La probité et l’intégrité des élu·e·s doivent accompagner les actes concrets ; cela seul est susceptible de restaurer la confiance envers la classe politique. Une classe politique qui doit sans doute aussi « descendre de son piédestal » et se rapprocher un peu plus de la société civile. Regarder ce monde auquel nous appartenons, chercher à nous comprendre, s’inspirer de nos élans altruistes, porter un regard critique sur nos actions, oser s’impliquer … alors oui ainsi nous pourrons changer le monde. 

Regarder ou changer le monde ?

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