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Réformer le système de santé : une priorité pour la gauche

Chaque été, profitant de la torpeur ambiante, les médias nous dévoilent en primeur la hausse attendue des primes maladie. Inéluctable, irrémédiable, nous intégrons cette donnée… 

Il ne s’agit même plus de se demander si hausse il y aura, mais de combien… C’est devenu tellement la norme que nous n’osons même plus nous indigner. Nous insurger contre cette charge qui pèse sur notre pouvoir d’achat et sur nos finances publiques… Pourquoi tant d’indolence ?

Parce que la santé est notre bien le plus cher ! Qu’elle n’a pas de prix, vraiment ?

Nous sommes prêts à payer des primes maladie colossales, sans compter les 5 % de dépenses directes de santé. Certes, la Suisse se targue du meilleur système de santé au monde, mais pour combien de temps encore ? Qui va prendre soin de notre système de santé, si nous continuons, année après année, de payer toujours plus pour la même chose, docilement, sans rechigner, sans réclamer de comptes… ? Si nous acceptons sans sourciller que les primes 2019 augmentent alors même que nous venons d’appliquer une baisse massive des tarifs ? Dans quel secteur accepterions-nous de payer toujours plus cher juste parce qu’il y a plus de clients ?

La gauche a une responsabilité à entretenir notre système de santé car il se fragilise, se fissure. Nous ne pouvons le laisser se dégrader sans réagir. Les primes pèsent d’un poids indécent sur les ménages, les subsides grèvent le budget de l’État, les moins fortunés renoncent toujours plus aux soins, les inégalités sont criantes dans certaines prises en charge, les admissions évitables à l’hôpital sont « significativement trop élevées »… La liste des maux est longue. 

Il est temps de sortir de la vision individualiste dans laquelle le régime d’assurance maladie nous enferme : je paye mes primes, j’ai droit à mes soins… Nous devons construire un système solidaire et régulé. Le politique doit s’approprier l’organisation et la gestion du système de santé. La LAMal n’est pas une loi de santé, mais faute de mieux, elle est utilisée comme telle. Souhaitons-nous vraiment faire reposer notre santé sur une loi qui traite de remboursement et de garantie ?

Nous devons urgemment projeter ce que seront des dépenses de santé acceptables dans vingt ou trente ans et les prestations qu’elles permettront de couvrir. Nous devons structurer et organiser les prestations selon
une vision de santé
publique, avec des priorités et des arbitrages choisis et validés par les citoyens. Sommes-nous naïfs au point de penser que le libéralisme débridé de notre système de
santé conduira à son sain
équilibre ?

Je ne le pense pas. J’ai envie de militer pour un système qui permettra de satisfaire de manière pérenne et responsable à ce que devrait être la santé selon la définition de l’OMS : « un état de complet bien-être physique, mental et social,
ne consistant pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ».

Pour agir, signez les initiatives santé disponibles sur www.psn.ch

Réformer le système de santé : une priorité pour la gauche

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