Juin, le « mois violet », célèbre la visibilité et les droits des personnes LGBTIQ+. C’est aussi le mois de la grève féministe, rappelant que féminisme et luttes LGBTIQ+ sont intrinsèquement liés.
Regardons en arrière. Il y a peu, les personnes LGBTIQ+ vivaient sans droits, leur existence niée. L’homosexualité était considérée comme une maladie mentale ou une perversion « guérissable ». Les femmes, exclues du droit de vote, dépendaient juridiquement de leur époux ou père pour les actes les plus simples. C’était il n’y a pas si longtemps.
Que de progrès réalisés ! En 2025, notre canton célèbre les 30 ans de la Loi sur la politique familiale et l’égalité entre hommes et femmes. Neuchâtel interdit[CM1] désormais les thérapies de conversion. Fin 2024, le Conseil des États a validé l’inclusion de la discrimination basée sur le genre dans le Code pénal. En 2024, une réforme a introduit le principe du consentement explicite dans les dispositions pénales relatives aux infractions sexuelles. Depuis 2022, le mariage est ouvert à toux·te·s. L’écart salarial et la répartition des tâches domestiques s’améliorent progressivement.
Et pourtant... Le travail de care reste majoritairement féminin. La moitié de l’écart salarial demeure inexpliquée. Un cinquième des Suissesses subit des actes sexuels non consentis et 42 féminicides ont été enregistrés en 2022. Pour les personnes LGBTIQ+, les lacunes persistent : absence d’éducation nationale obligatoire à la diversité sexuelle, de protection constitutionnelle explicite de l’identité de genre et de législation contre la discrimination à l’emploi basée sur l’orientation sexuelle. En 2023, 305 agressions haineuses ont été signalées à la LGBTIQ Helpline – un chiffre en hausse.
Internationalement, la situation est préoccupante. ONU Femmes indique que 24 % des pays connaissent un recul des droits des femmes, tandis que les droits LGBTIQ+ régressent significativement dans certaines régions du globe.
Alors oui, camarades, nous avons déjà parcouru un long chemin, mais le combat pour l’égalité des genres et des droits LGBTIQ+ est loin d’être terminé. Il reste encore beaucoup à faire pour garantir une égalité réelle et inclusive. Chacune et chacun d’entre nous peut faire la différence, car la vigilance et l’action collective demeurent cruciales pour inverser ces tendances régressives et garantir l’égalité pour toux·te·s.
[CM1]Phrase déplacée pour réunir ce qui relève du canton