Parti Socialiste Neuchâtelois

À l’heure où je rédige ce texte, l’extrême droite dirige l’Italie, vient de prendre l’Autriche, présidera les États-Unis dans quelques jours et arrachera peut-être bientôt des victoires en Allemagne, au Canada ou en France. Dans tous ces pays, un parti populiste fait miroiter à la population une amélioration de ses conditions de vie, alors que les vraies priorités du RN, du FPÖ ou du parti républicain restent de déréguler l’économie et de discriminer pauvres, étranger·ères et toutes autres personnes qui ne correspondent pas à leurs valeurs.

À Neuchâtel, l’UDC n’est pas différente. Elle tente, que le sujet soit l’emploi, le logement ou l’environnement, de ramener tous les problèmes aux étrangers et au « wokisme ». Comme si quelques personnes trans ou venues d’autres pays étaient à l’origine de tous les maux induits par le capitalisme… Et ceci quitte à bidouiller un peu les faits, comme lorsque le président de l’UDC neuchâteloise dénonce sur Facebook un « attentat islamiste » en Allemagne alors que l’auteur de cet acte odieux est… d’extrême droite et islamophobe !

Malgré cela, le PLRN et le Centre ont décidé d’entériner une « alliance » dont on sent déjà qu’ils s’en bouchent le nez. Il faut dire que l’on a plus souvent entendu ces partis se déchirer que collaborer au parlement, excepté lorsqu’il s’agissait de diminuer les impôts des plus riches. On peut donc se questionner : s’ils parviennent au pouvoir, ces partis se rassembleront-ils sur la ligne de l’UDC ? Ou divorceront-ils dès leur entrée en fonction pour traverser la législature sans cap politique clair ?

Dans tous les cas, une différence fondamentale est à relever entre leur alliance et notre Union. Nous avons construit la nôtre sur plusieurs années de travail en commun et, surtout, autour d’un programme formé de dizaines de propositions concrètes pour les personnes que nous défendons. Ils ont bricolé la leur uniquement dans la crainte que nous gagnions et remettions en question les privilèges qu’ils accordent à une minorité. Nous sommes une Union « pour ». Ils sont une alliance « contre ».

Ainsi, pendant qu’ils tenteront vainement d’agiter leurs épouvantails, nous fonderons notre campagne sur les réalités de la population. Nous rappellerons que 15 % de la population neuchâteloise vit sous le seuil de pauvreté, que le pouvoir d'achat des classes moyennes est sans cesse grignoté par certains bailleurs, employeurs et entreprises qui augmentent leurs marges. Que si nous continuons dans une politique de micro-pas climatiques, nous allons tout droit vers la catastrophe environnementale. Ces problèmes ne sont pas là par hasard. Ils sont le résultat de l’inaction politique de la droite. Et nous devons changer la donne maintenant.

Nous sommes, avec nos allié·es, une minorité politique qui représente une majorité de la population. Si nous unissons nos forces, si nous montrons aux Neuchâtelois·es ce que nous réaliserons concrètement pour elles et eux, nous gagnerons le 23 mars 2025 !