Article du point
Présidence 2020-2021

Le 26 mai dernier, notre député Baptiste Hunkeler accédait à la présidence du Grand Conseil, plaçant cette dernière année de législature sous le signe de la rose. Fraîchement élu, voici ses premières réflexions.

C’est reconnaissant pour le parti qui m’a présenté, conscient de l’importance du lien entre autorités et population que j’entame mon année de présidence. L’occasion de parler une dernière fois librement devant le législatif, en fin (temporaire ou non) de crise sanitaire.

[…] Cette crise nous a touchés au plus profond de nous et a ébranlé un sentiment qui nous habite, inconsciemment, depuis trop longtemps. Un sentiment qui se renforçait à chaque téléjournal, dans chaque média qui parlait d’une crise, importante ou non, en Asie, en Afrique, en Amérique ou ailleurs. Ce sentiment, c’est celui de l’invincibilité. Que nos sociétés occidentales, en Suisse en particulier, ne peuvent pas être victimes d’une crise majeure. Comme si par notre histoire et notre riche économie, nous étions immunisés contre tout ébranlement de notre société. Que seuls les pays lointains sont vulnérables à ces changements sociétaux. Que la famine est africaine, le tsunami asiatique, la tornade américaine et les incendies australiens.

Nous sommes ainsi confrontés par cette crise à ce sentiment d’insécurité collective et sociétale, sentiment qui s’était étiolé au fil des générations.

Et ce sentiment d’invincibilité, nous n’avons plus le luxe de nous l’offrir. Car si cette crise aura un impact économique, puis surtout social, que nous n’avons jamais vécu, ce ne sont que les prémisses de ce qui attendra notre société avec un défi encore plus important, dont les conséquences ne sont pas comparables. Je veux bien sûr parler du changement climatique. Les conséquences des catastrophes environnementales seront plus dramatiques, tant au niveau économique que social.

C’est pourquoi, lorsque nous mettrons en place toutes les mesures nécessaires et urgentes pour lutter contre les conséquences de la crise sanitaire actuelle, nous devrons toujours avoir à l’esprit les conséquences de la suivante. Nous n’avons plus le luxe d’attendre. La reprise devra être écologique et sociale ou elle ne permettra que de tomber de Charybde en Scylla.

Mais cette crise révèle aussi aux plus sceptiques l’importance même de l’État. Celui qui, bien trop souvent, est pointé du doigt comme trop gourmand se retrouve dans le rôle, et je choisis mon mot, providentiel. Celui qui protège la santé de la population, celui qui prend les mesures pour sauver des secteurs économiques, la culture, le sport, celui qui maintient un système éducatif fort. Ça, nous ne devrons pas l’oublier dans nos prochains débats.

[Voyons aussi les aspects positifs ! J’avais choisi Festi’neuch pour la soirée.] J’avais choisi Festi’neuch pour ce qu’il représente. Il représente un pan important de ce qui fait notre canton de Neuchâtel, qu’il y fait bon vivre : je veux parler de sa vie sociale et culturelle. Car cette crise sanitaire et l’isolement qu’elle nous a fait subir nous a montré à quel point nous apprécions et avons besoin de ces liens sociaux. Nous devrons déployer toute l’énergie nécessaire pour permettre à ces événements non seulement de reprendre l’année prochaine, mais aussi nous employer à ce qu’ils soient viables sur le long terme. Pour que de tels événements puissent continuer de faire aimer notre région, notre canton aux Neuchâteloises et Neuchâtelois. Et de le faire rayonner au-delà de nos frontières. […]

Je suis impatient d’aller de musée en fête sportive, de célébration en réunion politique, de Vaumarcus à La Chaux-de-Fonds, de Lignières aux Verrières. Et de vous rencontrer, camarades, dans ce qui fait vivre notre canton !

Présidence 2020-2021

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