Il n’est pas acceptable que des milliers d’élèves neuchâtelois se rendent tous les jours à l’école avec la boule au ventre.
Trop longtemps ignoré ou considéré avec légèreté dans le débat public, le harcèlement scolaire empoisonne la vie des personnes qui le subissent. Il peut prendre différentes formes : violences physiques, violences verbales, intimidations répétées, mise à l’écart, cyberharcèlement… Cette réalité alarmante prend place chaque jour dans les cours de récréation et les classes neuchâteloises et peut avoir des conséquences graves et durables.
Suite à ce constat, des député·es socialistes ont invité l’ensemble des partis politiques de même que les syndicats enseignants (SAEN et SSP), la Fédération des associations de parents d’élèves du canton de Neuchâtel (FAPEN) et l’association des pédiatres neuchâtelois à réfléchir à une approche cantonale du sujet. Les travaux, sur plusieurs mois, ont permis d’identifier différents angles d’action et ont débouché sur quatre motions parlementaires aujourd’hui déposées au Grand Conseil.
Ces motions demandent au Conseil d’État d’agir selon quatre axes :
Ces propositions se sont construites à partir du retour des acteur·trices du terrain et des expériences menées ailleurs. Si des dispositions sont déjà prises dans certains cercles scolaires, il s’agit d’harmoniser et de renforcer ces mesures dans tout le canton.
Bien sûr le harcèlement ne se produit pas qu’en milieu scolaire. Néanmoins, les élèves y passent une grande part de leur journée. C’est aussi une question de principe : l’école appartient à toutes et tous, chaque élève doit pouvoir s’y sentir pleinement à l’aise.
Le sujet figure désormais à l’intarissable ordre du jour du Grand Conseil… la suite au prochain épisode !
Session de septembre et octobre
Pour un système d’asile à dimension humaine
Sur la base d’une proposition du groupe socialiste, le Grand Conseil a adopté le 3 septembre, par 97 voix contre 1 opposition, une initiative cantonale urgente à l’Assemblée fédérale pour un système d’asile à dimension humaine. Cette initiative demande un redimensionnement des lieux d’accueil, un encadrement et un accompagnement renforcés et des mesures rapides pour gérer les comportements problématiques.
39 millions pour le Centre archives et patrimoine à La Chaux-de-Fonds
C’est à l’unanimité que le Grand Conseil a validé un crédit de 38,58 millions de francs pour le nouveau Centre archives et patrimoine, dont 13,1 millions à la charge de la Ville de La Chaux-de-Fonds. Il s’agit d’un projet durable d’un point de vue social, écologique et économique qui permet de regrouper les archives de l’État et de la Ville de La Chaux-de-Fonds. Le groupe socialiste a applaudi et soutenu cette belle collaboration !
Transition écologique et marché du travail
Suite à un important travail en commission, deux projets de loi socialistes concernant la transition écologique et l’évolution des compétences professionnelles ont été acceptés à une large majorité par le Grand Conseil. Désormais, les projets d’insertion ainsi que les mesures d’intégration professionnelle financés par le Canton veilleront à favoriser l’évolution des compétences des demandeuses et demandeurs d’emploi vers les besoins d’une économie durable d’un point de vue écologique et social.
Encouragement à la culture : une loi qui manque d’ambition
Si la nécessité d’une nouvelle Loi sur l’encouragement des activités culturelles et artistiques (LEAC) n’était contestée par personne, le groupe socialiste s’est battu pour rendre le projet du Conseil d’État plus consistant et en phase avec les besoins et préoccupations des acteurs culturels. De nombreux amendements ont été déposés, notamment suite au travail de la commission interne culture du PSN, avec un succès limité auprès de la majorité au Parlement… Il s’agira désormais de se battre pour renforcer les moyens à disposition dans le cadre du traitement de l’initiative populaire « 1 % pour la culture ».
Intelligence artificielle, canton et citoyen·nes
C’est sans opposition que le Grand Conseil a accepté un postulat du groupe socialiste demandant au Conseil d’État de procéder à une analyse des effets potentiels de l’intelligence artificielle (IA) et de l’utilisation d’algorithmes complexes sur les politiques publiques et les réglementations cantonales et communales. Grâce à cet objet, notre canton pourrait être l’un des premiers à poser un cadre démocratique, humain et égalitaire à l’utilisation de l’IA par l’État.
Bienvenue au groupe !
La députation est heureuse d’accueillir deux nouvelles membres pour les derniers mois de la législature : Marianne Gay et Elisabeth Moser !