Parti Socialiste Neuchâtelois

Au-delà du plaisir d’exercer cette fonction passionnante au service de la population, c’est la conscience d’une noble responsabilité qui m’anime. À l’heure d’une fin de législature, voici le temps d’un bilan. Un bilan qui exprime à la fois la continuité et la transformation.

Dans la continuité j’évoquerai, dans le domaine de l’emploi, la stratégie d’intégration professionnelle qui a été consolidée comme outil central de l’intégration tout en apportant, par exemple avec les Réseaux Joker, des ajustements pour celles et ceux dont les profils professionnels sont plus éloignés du premier marché du travail. En matière de lutte contre les violences domestiques, le plan d’action a permis de former le personnel des pharmacies à la détection et à l’orientation des victimes ou encore l’ouverture d’un centre de médecine des violences. Sans oublier la pérennisation de la consultation dédiée aux personnes victimes d’exploitation ou de traite. Sur le plan de la politique sociale, si l’on ne saurait se satisfaire du poids des primes d’assurance maladie, on peut se réjouir, grâce aux efforts conjoints du Conseil d’État et du Grand Conseil (à l’impulsion du groupe socialiste), d’avoir permis à quelque 10 000 personnes de plus, entre 2022 et 2024, de bénéficier d’un subside à l’assurance maladie. Pour les familles, les allocations familiales ont pu être augmentées. Les efforts dans la prévention et la lutte contre le surendettement ont été intensifiés, en particulier par la sensibilisation des indépendant·es et la détection précoce en entreprises, et cela grâce à un travail conjoint avec les acteurs économiques. Enfin, la cohésion multiculturelle reste une ambition forte. Une ambition qui se traduit notamment par la mise en œuvre de la feuille de route pour une administration égalitaire et ouverte à la diversité, qui a conduit à la formation de l’ensemble du personnel de l’administration cantonale aux questions des discriminations.

Au chapitre des transformations, trois mots s’imposent : inclusion, participation et vivre-ensemble. Avec l’adoption de la loi sur l’inclusion et l’accompagnement des personnes vivant avec un handicap, c’est l’impulsion d’un changement de vision et de perspective qui s’opère et qui se traduit par des actes, tels que l’engagement de jeunes vivant avec un handicap mental dans le premier marché du travail. Les Assises de la cohésion sociale ont initié un mouvement qui vise à donner et entendre la parole des personnes concernées par les politiques publiques. Enfin, dans le cadre du programme « Vivre-ensemble », les 20 projets soutenus pour accompagner le changement et favoriser la cohésion sociale face aux enjeux climatiques sont porteurs d’espoir.

Énumérée ainsi, cette liste pourrait être lue comme un bilan uniquement couronné de succès. Ce serait faux et prétentieux. Il y a bien certains projets qui sont aujourd’hui « au milieu du gué » et des ambitions qui ont dû être révisées, confrontées à des murs législatifs ou politiques.

Sans omettre les défis qui demeurent. Qu’il s’agisse d’employabilité, d’économie durable, de lutte pour l’égalité des chances et des droits et contre les discriminations, de cohésion sociale et multiculturelle, de politique des familles, des liens intergénérationnels ou encore du monde que l’on veut transmettre aux générations futures, tous ces défis méritent un engagement sans faille.

Un engagement auquel je souhaite apporter mon énergie et ma détermination, avec vous toutes et tous !