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Oui à l’initiative « Pour une Suisse libre de pesticides de synthèse »

Les pesticides de synthèse sont des produits chimiques utilisés pour lutter contre des organismes nuisibles aux cultures. Parmi eux on trouve des désherbants, des insecticides, des fongicides et des antiparasites.

Plusieurs études démontrent que l’utilisation à long terme de ces produits, même à faible dose, est nocive, non seulement pour la nature et les animaux, mais aussi pour l’homme, dont ils peuvent notamment attaquer le système nerveux. En consommant des produits qui ont été traités par ces substances, nous en absorbons. Les tests effectués dans les stations d’épuration montrent que les eaux usées contiennent des pesticides. Par ailleurs, les personnes qui manipulent régulièrement ces produits, par exemple les agriculteurs, mettent leur santé en danger en respirant les vapeurs ou par contact direct.

Ces substances peuvent également contaminer les nappes phréatiques et les réserves d’eau potable. Le chlorothalonil utilisé dans toute une série de pesticides et interdit par la Confédération en janvier 2020 est responsable de graves irritations, peut provoquer des dommages à l’ADN et s’avère cancérigène. Selon une récente étude, en Suisse, plus d’un million d’habitants seraient reliés à un réseau d’eau potable qui dépasse les seuils de tolérance en chlorothalonil.

Ces matières, qu’on ne trouve pas naturellement dans la nature, mettent des dizaines d’années à se dégrader et à s’éliminer. Et c’est bien souvent 20 ou 30 ans après leur mise en marché qu’on prend la mesure des effets nocifs.

Les opposants prétendent qu’en interdisant ces produits, on augmenterait le gaspillage alimentaire. Or aujourd’hui, 10 % des fruits et légumes sont éliminés directement au moment de la récolte, car ils ne correspondraient pas aux standards des consommateurs (trop petits, forme imparfaite, etc.). En tant que socialistes, nous devons combattre ce phénomène : c’est un comportement de nantis qui n’a rien de solidaire et qui repose sur des valeurs artificielles.

D’autres partisans du non à l’initiative estiment que le rendement des exploitations suisses diminuerait de 20 %, avec à la clef une raréfaction de certaines denrées et donc une augmentation des prix. En conséquence, on assisterait à une hausse du tourisme d’achat, notamment près des frontières, et plus généralement à un affaiblissement du pouvoir d’achat des personnes à revenu modeste.

Toutefois, seuls les pesticides de synthèse seront interdits. De plus, comme signalé ci-dessus, on pourrait augmenter la production mise en vente de 10 % déjà rien qu’en supprimant la destruction des fruits et légumes « non conformes » aux goûts du consommateur.

De plus, en prévoyant une période de transition de dix ans, on permet aux exploitants d’adapter leurs méthodes de travail et de s’engager dans une agriculture responsable. On laisse suffisamment de temps aux grandes entreprises suisses productrices de café ou de chocolat, par exemple, pour organiser différemment leur approvisionnement, avec des marchandises produites sans ces pesticides. Une telle attitude responsable permettra aux producteurs non seulement de développer des techniques plus respectueuses de l’environnement et moins dangereuses pour l’homme, mais aussi d’aller à la rencontre des consommateurs, qui ont de plus en plus d’attentes dans ce domaine.

En conséquence, bien plus qu’un défi, l’initiative sur les pesticides représente une véritable occasion d’engager notre pays dans un cercle vertueux et de préserver notre santé et celle des générations à venir.

Oui à l’initiative « Pour une Suisse libre de pesticides de synthèse »

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