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Modification de la loi Covid-19 : On prend les mêmes et on recommence…

Le 13 juin, la Suisse devenait certainement le premier État à se prononcer sur des mesures de lutte contre la pandémie de Covid-19. Le peuple et les cantons ont accepté la loi à 60 %. Or une loi de pandémie évolue par définition rapidement. Le Parlement l’avait adaptée avant même le vote, en mars 2021. Ces modifications étant combattues par référendum, nous devons voter le 28 novembre.

Des opinions s’élèvent contre la « dictature sanitaire », dont le symbole serait le certificat Covid ou « pass sanitaire ». Une dictature où l’on vote sur un thème deux fois dans l’année paraît très démocratique… Un point préoccupant : les opposants ont semé l’idée que le vote porte uniquement sur le pass. Faux ! On vote surtout sur des aides économiques, comme en juin.

Voici les principales : extension de l’aide pour les cas de rigueur à d’autres entreprises ayant fermé temporairement ou subi un fort recul du chiffre d’affaires en raison de la pandémie ; extension des allocations pour perte de gain aux personnes à activité lucrative indépendante (allocation dès un recul du chiffre d’affaires de 30 %, contre 40 % auparavant) ; extension des indemnités pour réduction de l’horaire de travail ; augmentation du nombre d’indemnités journalières allouées aux chômeurs par l’assurance-chômage ; extension des aides financières aux institutions d’accueil extrafamilial contraintes de fermer en raison de la pandémie, y compris celles gérées par les pouvoirs publics ; extension aux intermittents des aides financières à la culture et aux acteurs culturels…

Nécessaires, ces mesures ne sont pas contestées, sauf par quelques extrémistes ultralibéraux pour qui l’État n’a pas à aider l’économie en temps de crise. En cas de non, elles disparaîtront néanmoins : s’il est peu vraisemblable qu’un remboursement soit demandé, elles s’arrêteront au plus tard en mars 2022, car les lois urgentes cessent de s’appliquer un an après avoir été votées au Parlement si le peuple les refuse. Et la Constitution interdit à la Confédération de reproposer la loi et les aides (art. 165 al. 4 Cst.).

Le PSS s’est investi résolument pour ces mesures. C’était loin d’être gagné, il a fallu batailler. Y renoncer en mars 2022 créerait un risque majeur pour les plus faibles de notre société et pour les plus touchés par la pandémie. Nous devons donc accepter cette loi comme la première.

Demeure le controversé certificat Covid. Cette mesure désagréable et impopulaire nous fait horreur. Devoir montrer patte blanche vaccinale au cinéma ou au restaurant est malsain. Ce n’est pas la société de partage, d’entraide et de solidarité dont nous rêvons. Mais y a-t-il une autre façon crédible de maintenir l’activité économique, sociale et culturelle ? Sans pass, si les cas augmentent de nouveau, il reste le confinement… Sans pass, voyager deviendrait extrêmement complexe. Sans pass, plus aucun grand rassemblement.

Tous les chiffres un tant soit peu crédibles le démontrent : les personnes vaccinées ne souffrent pas de forme grave de Covid, sont moins contagieuses, risquent moins de développer la maladie. La meilleure manière d’en finir au plus vite avec le pass (quel que soit le vote, lui aussi pourra perdurer jusqu’en mars) n’est pas de refuser la loi, mais de se faire vacciner, de rassurer celles et ceux qui ont des craintes, de convaincre que la vaccination est avant tout un acte de solidarité.

Ne nous trompons pas de cible, acceptons la loi Covid-19, la base légale qui nous permettra d’en finir avec cette saleté d’épidémie.

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