Nous recentrer sur nos fondamentaux, avec l'humain au cœur de notre action !
Avec l’élection en octobre 2019 de notre camarade Baptiste Hurni au Conseil national, la députation socialiste au Grand Conseil a non seulement perdu l’un de ses plus grands atouts, mais également un président de groupe exceptionnel. Vos élu·e·s PS au Parlement neuchâtelois ont décidé de me confier la tâche tant passionnante qu’ardue de reprendre le flambeau à la tête du Groupe ! Si je suis touché de la confiance témoignée, je ne vous cache pas une certaine appréhension à succéder à Baptiste, que je remercie sincèrement pour son implication et son action ô combien remarquables. Je m’engage néanmoins à mettre toute mon énergie et ma motivation pour m’en montrer digne.
En cette période de saine remise en question de notre parti, les enjeux et défis pour notre canton et sa population sont nombreux. Collectivement, en portant à bout de bras un nombre fou de réformes fondamentales de l’Etat, le PSN a réussi à remettre notre petite République sur les rails en moins de 6 ans, grâce au travail acharné de ses élu·e·s au Conseil d’Etat et au Grand Conseil ; mais cela s’est fait au prix d’importants sacrifices pour tant de Neuchâtelois·e·s. Nous devons l’entendre et l’admettre, mais surtout, agir désormais en conséquence. Les plus vulnérables ne doivent pas être laissés au bord du chemin !
Aujourd’hui plus que jamais, notre parti et ses élu·e·s, à l’exécutif et au législatif, doivent réaffirmer les valeurs sociales et de solidarité qui placent l’humain au cœur de notre action politique. Nous devons nous recentrer sur nos fondamentaux : luttes pour la justice sociale, pour la redistribution des richesses et contre les inégalités. Cela doit se concrétiser dans tous les domaines de la société : la formation, l’emploi, la santé, le logement, la prévoyance vieillesse, la mobilité, l’écologie ; et à tous les niveaux institutionnels de nos collectivités publiques. Cela doit enfin se traduire très concrètement dans la vision de la société et du canton que nous voulons offrir aux générations futures. Telles sont quelques réflexions que le PSN, au sein de ses sections, de ses commissions internes et de ses prochains congrès, devrait véritablement s’approprier.
Pour y parvenir, autant le parti par sa base, les député·e·s que les ministres socialistes ont chacun·e un rôle fondamental et complémentaire à jouer. La députation au Grand Conseil doit pouvoir être autant un relais des préoccupations et idées des militant·e·s et un soutien aux projets gouvernementaux qui portent nos combats socialistes, qu’une force de propositions et un contre-pouvoir nécessaire au bon équilibre des institutions. Nous ne devons pas craindre de confronter des visions divergentes des moyens à mettre en œuvre pour atteindre nos objectifs collectifs, par un débat respectueux et des positions affirmées. Il est toutefois nécessaire de rappeler que lorsque les rôles et les responsabilités sont distincts, la vérité unique est souvent périlleuse, surtout lorsque l’on tente de l’imposer à l’autre. Osons parfois avoir tort, puis chercher de nouvelles pistes de réflexions et d’autres solutions avec nos contradicteurs ! Et ce à tous les niveaux institutionnels.
C’est donc avec une attitude résolument critique mais convaincu par la justesse de nos combats socialistes que je nous propose d’aborder la fin de la législature cantonale, dans la perspective des prochaines élections de 2021. Nous avons beaucoup à faire, alors redoublons d’efforts et faisons-le dès à présent !