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Article du point
Merci Romain, bienvenue Hugo!

Tout a une fin... sauf la saucisse, qui en a deux ! Si l’adage est répandu parmi les amateurs de bonne chair et les abonnés de la Saint-Martin, il l’est beaucoup moins sous les plafonds dorés à feuilles d’acanthe de la salle des pas perdus sous la Coupole fédérale, où les déambulations feutrées mais pressées des parlementaires se préoccupent très peu des changements d’équipe. Dans cette grande ruche affairée, peu importe les saucisses (même affublées d’un badge d’accès d’assistant parlementaire), pourvu que l’on préserve la barrière de röstis. Voici donc arrivée l’heure des adieux ? Non, plutôt celle d’une poignée franche sur le quai de la gare de Berne, avec l’assurance de se retrouver très prochainement entre deux congrès, voire un jour, puisque c’est à ta carrière d’avocat que tu te prépares, dans les couloirs des prétoires. Après tout, mon cher Romain, du Palais fédéral au palais de Justice, il n’y a qu’un train que sépare l’Aar de se dire au revoir.

Car c’est pour embrasser la robe que se dérobe Romain Dubois. Dire qu’il se dérobe est un abus de langage. Cela impliquerait qu’il fuit en catimini, par la petite porte de service. En vérité, c’est devant la grande porte qu’il nous faut aujourd’hui nous séparer. Celle qui, à l’entrée, offre au visiteur un bref instant de splendeur. Alors que j’avais proposé à un conseiller général et député suppléant de Boudry de bien vouloir m’assister dans mes débuts forcément chaotiques à Berne, me voilà face à un (presque) confrère, député au Grand Conseil et président du PSN! Non seulement tu mérites mes remerciements et mon admiration, cher Romain, mais il convient d’ajouter qu’après deux ans et demi à arpenter les Pas perdus, tu laisseras une petite trace, infime peut-être au regard du temps qui passe, mais indélébile: l’hyperactivité d’un assistant consciencieux, soucieux de faire au mieux, animé par la ferme volonté de faire changer les choses. La même qui continuera à te guider à la présidence de notre parti.

Le PSN auquel j’ai le grand plaisir d’annoncer très officiellement ici ton remplacement comme assistant parlementaire par notre camarade Hugo Clémence, qui n’est pas juriste mais avec qui nous partageons le goût de l’Histoire et des histoires. Celles qui s’écrivent avec l’encre de l’indignation, la prose en forme de rose et parfois avec l’insoutenable légèreté des Lettres... Ces histoires que l’on écrit dans le grand livre des espérances et qui, avec toutes celles qui font vivre notre famille politique, changeront peut-être le monde ? Qui sait. On ne perd rien à écouter battre le cœur des femmes et des hommes de conviction. Puisse-t-il battre au rythme des nouveaux et nombreux combats qui nous attendent! 

Bienvenue à toi, Hugo. Je suis convaincu que les flèches littéraires si bien aiguisées que décochera ta plume acérée sauront atteindre leur cible avec efficacité, engagement et humour. Et peut-être encore plus, merci de reprendre le flambeau. La charge de conseiller national ne doit pas être un sacerdoce individuel, mais un travail d’équipe. Avec toi et Léna (Rossel), j’en suis sûr, nous parviendrons à défendre les intérêts de celles et ceux laissés dans le ruisseau des Halles du capitalisme ; ensemble, nous obtiendrons des résultats.

C’est une heureuse coïncidence d’écrire ces quelques mots dans un journal qui s’intitule Le Point. Mais que l’on ne s’y trompe pas : celui qui clôt notre récit n’est qu’en suspension. Tournez donc la page, allez voir ailleurs si vous cherchez un point final!

Merci Romain, bienvenue Hugo!

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