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L’inclusion, une nouvelle manière de faire société

Ce printemps, l’Association pour une Suisse inclusive a lancé l’initiative pour l’inclusion, soutenue par le Parti socialiste suisse. Elle demande une modification de la Constitution fédérale dans le but de réaliser l’égalité de droit et de fait entre personnes handicapées et non handicapées dans tous les domaines de la vie. Dans le canton de Neuchâtel, nous sommes en marche vers une société plus inclusive. Une volonté inscrite par le Conseil d’État dans les objectifs de son programme de législature.

Mais c’est quoi l’inclusion ? Au-delà d’un concept qui risque d’être galvaudé, c’est un changement de modèle et de perspective. J’aime cette définition : « C’est une nouvelle manière de faire société, favorisant l’émancipation personnelle de chacune et de chacun, grâce à une adaptation de l’environnement des individus à leur situation, et non plus seulement un effort des individus pour s’adapter »[1].

Mon engagement en faveur de l’inclusion ne date pas de mon élection au gouvernement. Aujourd’hui je suis heureuse à la tête du département chargé de coordonner cette politique publique transversale. Après l’entrée en vigueur d’une loi ad hoc (LIncA, janvier 2022) et l’engagement d’une préposée à l’inclusion (avril 2022), le Conseil d’État a validé à la fin de cet été un premier plan d’action cantonal formalisé.

Dressant un état des lieux, le cadre politique et une feuille de route réaliste, ce plan couvre 11 axes prioritaires et comprend 45 mesures envisagées à court (2023-2024), moyen (d’ici à 2026) et long terme (d’ici à 2029). Il a été élaboré avec l’expertise des personnes directement concernées et des milieux institutionnels et associatifs (notamment lors des états généraux menés en 2022). La mise en œuvre de l’inclusion commence au sein de l’administration cantonale ; c’est aussi grâce à un important travail de consultation (en plusieurs étapes) avec de nombreux services de l’État que ce plan d’action a pu être élaboré.

 Parmi les mesures, j’évoquerai la participation des personnes concernées (notamment au sein de la Commission pour l’inclusion et l’accompagnement des personnes vivant avec un handicap, CIAP, où la moitié des membres sont des personnes vivant avec un handicap), les efforts engagés pour l’accessibilité des documents (par exemple un résumé du plan d’action en langue facile à lire et à comprendre, FALC, ou un feuillet sur l’élection au Conseil des États en langage simplifié). Sans oublier la volonté de promouvoir des projets pilotes d’inclusion professionnelle dans le premier marché du travail de jeunes adultes vivant avec un handicap mental ni le soutien à de nombreux projets dans les sports, la culture ou les loisirs (tels que Un héritage au présent – Une exposition inclusive du Musée d’histoire de La Chaux-de-Fonds ou La Nature pour tous-tes du Groupe Jeunes+Nature de Pro Natura Neuchâtel). Cette « mise en bouche » veut vous inviter à découvrir plus en détail le plan d’action et les projets pilotes. 

Si la route est encore longue, un chemin est tracé avec détermination et une conviction : avec la politique d’inclusion, c’est la société entière qui est gagnante.

[1] Pierre Suc-Mella, « L’approche inclusive : un nouveau modèle de société », La Tribune Fonda N° 252, L’inclusion comme horizon, décembre 2021.

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