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Les femmes* sont en colère !

En cette veille du 14 juin 2025, il est important de se mobiliser et de réaffirmer que nous sommes très loin d’avoir obtenu ce que nous réclamons depuis longtemps : du respect, du temps et de l’argent.

Rappelons que les professions dites typiquement féminines (par exemple vente, nettoyage, services, soins…) ont des salaires plus bas que les professions dites masculines. Les femmes sont deux fois plus nombreuses que les hommes à toucher un bas salaire. Cette situation de précarisation systémique est intolérable et aggravée par un large recours au temps partiel – souvent une nécessité car les femmes assument encore majoritairement le travail de care non rémunéré. Par ailleurs, les expériences acquises sont moins valorisées et les professions en elles-mêmes moins considérées. Dans certaines branches, les conventions collectives sont un facteur correctif. Cependant, elles ne sont pas généralisées dans ces métiers et rarement étendues. Ce levier est aussi fonction du taux d’organisation des travailleuses. Or pour cela il faut du temps et la nature même de ces métiers et le travail de care dont ces femmes ont la charge limitent les disponibilités.

Autre problème : l’écart salarial entre hommes et femmes au sein d’un même type de profession demeure aux alentours de 18 %. Si l’on pousse l’analyse plus loin en tenant compte de tout le travail (rémunéré ou non) effectué par les femmes, la différence est même de 43 % ! Ce problème majeur ne semble émouvoir ni la droite parlementaire à Berne, ni le patronat. La première préfère attaquer les conditions de travail dans ces métiers, affaiblir la loi sur l’égalité et attaquer les salaires minimaux absolus. Le second nie tout problème d’inégalité, en appelle au bon sens et ne se fatigue même pas à appliquer le peu de dispositions impératives de la loi sur l’égalité.

Mobilisons-nous toutes et tous !

La loi sur l’égalité doit être respectée, mieux : elle doit être renforcée. Les salaires minimaux doivent être protégés et rehaussés, le travail de care doit être valorisé.

Si nous les femmes* sommes en colère, nous sommes aussi persévérantes : nous ne lâcherons rien tant que nous n’obtiendrons pas les véritables changements.

C’est pour cela que nous serons dans la rue en ce 14 juin 2025. C’est aussi pour cela que les collectifs ont déjà décidé de lancer en 2027 une nouvelle grande grève féministe dont le thème central sera le care.

Nous vous attendons nombreux·ses·x pour ces mobilisations !

Les femmes* sont en colère !

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