NO
Article du point
Le pouvoir… pour agir dans l’intérêt public

Les récentes affaires qui impliquent plusieurs élus romands doivent nous interpeller. Elles jettent le discrédit sur les institutions et sur la « classe politique » dans son ensemble. Les premiers à en faire les frais sont nos militant·e·s, la base de notre parti. Toutes celles et tous ceux qui consacrent une partie de leur temps libre à la cause publique. Des militant·e·s qui voient leur engagement terni par les comportements de quelques-uns. Sans négliger l’ombre du doute qui plane insidieusement et entache l’action de tous les élu·e·s.

Si les actes les plus gravement répréhensibles sont le fait d’élus de droite et que notre canton est relativement épargné, il est de notre responsabilité de veiller à ce que la légitimité de notre engagement de parti, plus encore celui de notre base, ne puisse pas être mise en doute.

À cet égard, le Parti socialiste neuchâtelois peut se réjouir de disposer, depuis longtemps déjà, de règles qui encadrent les processus électoraux. Des règles qui, en particulier, interdisent les campagnes personnelles et le financement par des entreprises. L’adoption de nos nouveaux statuts en mai dernier nous a conduits à affiner et préciser ces dispositions dans des règlements ad hoc. Y compris par l’élaboration d’une charte que chaque futur·e candidat·e aux élections fédérales et cantonales devra signer et respecter. Une charte que nous invitons nos sections locales à reprendre et appliquer pour les prochaines échéances électorales. Ce cadre clair et précis ne saurait toutefois prévenir toute faille et empêcher tout abus. Mais il exprime explicitement comment le PSN assume les responsabilités qui sont les siennes.

Au-delà du cadre que chaque parti se devrait de poser, les affaires de ces derniers mois interrogent plus globalement le rapport que chaque élu·e entretient avec le pouvoir. Commençons par reconnaître que l’engagement politique n’a rien d’un acte purement altruiste. Oui, être élu au sein d’une autorité, de surcroît dans les plus hautes strates de l’organisation politique, peut nourrir l’estime de soi, la reconnaissance, mais aussi la fierté, quand ce n’est pas l’orgueil. L’exercice politique au quotidien n’a rien d’un long fleuve tranquille ; il cultive son lot d’ingratitudes. Mais il permet aussi de vivre des moments grisants, ceux où nos egos se voient flattés. Et c’est peut-être là que se trouve le plus grand écueil… le risque de confondre le pouvoir d’agir, cœur même de l’engagement politique – au sens de « la possibilité et la capacité » –, avec l’exercice du pouvoir au sens du « droit de faire quelque chose ». Un danger bien réel, dont chacun doit avoir conscience et qui ne saurait être banalisé. À l’heure où nous ouvrons un nouveau cycle d’échéances électorales, il est bon de s’en souvenir. L’occasion aussi, pourquoi pas, d’ajouter une réflexion éthique à l’action politique.

Le pouvoir…  pour agir dans l’intérêt public

NOUS UTILISONS DES COOKIES

En poursuivant votre navigation sur notre site vous consentez à l’utilisation de cookies. Les cookies nous permettent d'analyser le trafic et d’affiner les contenus mis à votre disposition sur nos supports numériques.