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Le Plan climat neuchâtelois : mieux que le néant

À la session de janvier, la députation a traité l’un des rapports les plus importants de la législature 2021-2025 : le Plan climat neuchâtelois ! Malgré son ton peu ambitieux, il a été accepté à une large majorité. Le PSN, comme notre groupe parlementaire, avait vivement critiqué ce plan qui présente des intentions, sans aucune mesure contraignante, ainsi qu’une méthodologie défaillante ne donnant pas les outils indispensables pour atteindre les objectifs fixés.

Dans son rapport, le Conseil d’État proposait aux député·es un projet de décret et une loi pour modifier la loi sur l’énergie. Deux contraintes principales encadraient nos travaux : d’une part, les mesures proposées relevaient de la compétence du Conseil d’État ; d’autre part, les investissements requis nécessitaient un vote à la majorité qualifiée.

Nos travaux de commission ont permis une modification de la loi sur l’énergie fixant à 2040 plutôt qu’à 2050 l’atteinte du zéro carbone. Mais surtout, ils ont servi à limiter à 4 ans la durée du Plan climat cantonal et à fixer un cadre pour la prochaine version, avec les éléments suivants :

  • L’engagement de personnel spécialisé pour l’élaboration du plan climat ;
  • La mise en place d’un processus d’association active de la population et des communes ;
  • L’étude de l’instauration de nouveaux programmes de formation, de transition et de reconversion professionnelle ;
  • L’étude de la mise en place de mécanismes d’accompagnement et d’outils visant à atténuer les conséquences sociales des effets liés au changement climatique ;
  • La prise en compte du secteur numérique et des moyens pour la mise en œuvre de mesures d’accompagnement à la transformation de la société neuchâteloise.

En parallèle des travaux de commission, conscient des enjeux et déçu d’un manque de responsabilité vis-à-vis de la population, le groupe socialiste a mené un processus qui a permis de déposer une vingtaine de propositions parlementaires. Sans prétendre à l’exhaustivité, celles-ci mettent en avant une concrétisation de la ligne du parti en lien avec les questions climatiques. Ce sont des mesures fortes qui s’inscrivent dans une vision durable de notre société, en cohérence avec la transition sociale et écologique que nous défendons et que nous considérons indispensable.

Si notre canton dispose d’une majorité sensible au discours écologique et des ressources humaines et économiques nécessaires, la législation cantonale, en particulier le frein à l’endettement (LFinec), ne permet pas d’engager les investissements qu’exige la transition sociale et écologique. Sachant que les coûts de l’inaction seront colossaux, préférons-nous rendre une société humainement viable ou continuer de tenir convenablement un budget ?

Le cercle vicieux ne fait que commencer : les coûts de l’énergie explosent, ils impactent toujours plus les collectivités publiques et la population, il devient difficile d’investir ; dans le même temps, la précarisation d’une partie de la population s’accélère. Nous sommes à un tournant majeur du 21e siècle, les feux d’alerte sont au rouge, l’heure n’est plus à la tergiversation ou au compromis politique. Armons-nous de détermination pour faire avancer nos propositions au parlement !

Le Plan climat neuchâtelois : mieux que le néant

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