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La soif de solidarité, d’équité et de justice sociale a marqué la vie de Roger Duvoisin*

Tout au long de sa vie, Roger a été un homme curieux de tout ce qui concernait la communauté humaine : savoir et connaissance, culture, sciences, nature, justice, sport. Mais avant tout, avec Paulette à ses côtés, il était un « animal social » car « le malheur des hommes ne doit jamais être un reste muet de la politique », dixit Michel Foucault.

La grande cause sociale, la spécialité dans laquelle il s’est révélé, c’est l’assurance-maladie. Après avoir exercé dans plusieurs caisses de Suisse, il a pris des responsabilités, dont les présidences de la Fédération des caisses maladie neuchâteloises, de la Fédération romande des caisses maladie et de l’Hôpital de Landeyeux. En outre, il a été délégué à l’Association internationale de la Mutualité, chef du service neuchâtelois de l’assurance-maladie, initiateur de l’assurance-maladie obligatoire dans le canton de Neuchâtel, avec un succès à la clé en votation populaire. Ces fonctions et mandats en ont fait un expert reconnu et écouté en Suisse, conseiller des autorités cantonales et fédérales, dont notre camarade Ruth Dreifuss.

Mandaté par l’Organisation internationale du Travail pour créer une caisse mutuelle des fonctionnaires au Burundi, il y a travaillé près de deux ans, en plusieurs séjours. Avec Paulette, il en gardait le souvenir lumineux de relations simples avec la population, directes, empreintes de chaleur humaine et de gaieté. Image d’une solidarité universelle.

Autre témoignage de la conception sociale de Roger : la création de l’association Liberté et Solidarité avec l’écrivaine Anne-Lise Grobéty, le directeur de l’École secondaire du Val-de-Ruz Michel Rüttimann et Bernard Soguel. Au-delà des partis politiques, le but était de sensibiliser la population à la nécessité de la solidarité pour assurer la liberté individuelle. Roger a présidé l’association durant quelque temps et a participé à son animation pendant près de vingt ans. 

Enfin, Roger a déployé sa sensibilité sociale en étant syndiqué depuis 1948 et membre du Parti socialiste durant près de septante ans. II a adhéré au PS avec les prestigieux parrainages de Jules Humbert-Droz et du conseiller fédéral Pierre Graber. Membre successivement des législatifs d’Yverdon-les-Bains, de Cernier et de Fontaines, député au Grand Conseil vaudois, candidat au Conseil d’État neuchâtelois – mais c’est Pierre Dubois qui fut choisi –, il a été un membre fidèle, actif et influent du PSVR durant plusieurs décennies. Il excellait dans le débat, l’argumentation et la persuasion tout en étant à l’écoute. 

Pour sa santé, il suivait Giono, qui disait : « Si tu n’arrives pas à penser, marche ; si tu penses trop, marche ; si tu penses mal, marche encore. »

À notre tour de continuer à emprunter des chemins chers à Roger ! 

* Adaptation de l’hommage rendu par Bernard Soguel lors du service funèbre de Roger Duvoisin, qui s’en est allé début janvier, dans sa 95e année.

La soif de solidarité, d’équité et de justice sociale a marqué la vie de Roger Duvoisin*

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