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La gare de Cernier doit voir le jour dans le cadre d'une nouvelle planification urbaine !

Le 21 juin dernier, les Chambres fédérales approuvent deux arrêtés : l’un sur l’étape d’aménagement ferroviaire 2035 prévoyant la mesure « Berne-Neuchâtel-Le Locle : extension de capacité et accélération (ligne directe) », l’autre sur l’aménagement 2019 des routes nationales retenant les contournements du Locle et de La Chaux-de-Fonds.

En matière d’infrastructures, c’est réjouissant d’observer la capacité de la Confédération à investir de manière solidaire sur l’ensemble de son territoire. Ce sera 2,1 milliards de francs d’investissements dans le Canton que les contribuables de tout le pays alimenteront. Merci !

En 2020, le Grand Conseil devrait encore approuver une demande de crédit de 106 millions de francs (en remplacement d’un crédit général de 110 millions voté en 2015) pour la réalisation de la gare souterraine de Cernier, ainsi que la liaison Corcelles-Bôle. Dans la foulée, le Canton pourra mettre en œuvre son concept de RER.

Le projet est maintenant ficelé, au moins quant à ses garanties de financement, et une gare verra le jour dans la Commune de Val-de-Ruz. Il faut réfléchir sans tarder à la bonne manière d’intégrer ce nouveau cœur de mobilité à l’habitat existant et en devenir. L’enjeu est le suivant : alors que la construction d’une toute nouvelle ligne de transport offre généralement l’opportunité d’aménager habitat et autres infrastructures le long de celle-ci, la ligne souterraine Neuchâtel – La Chaux-de-Fonds sortira la tête à Cernier où toute construction est limitée en raison des impératifs de préservation des terres agricoles. L’accent devra être mis sur le développement et l’adaptation de quartiers qui offrent un cadre de vie agréable tout en limitant la voirie. C’est possible par la création d’écoquartiers et la rénovation de quartiers existants en suivant la même philosophie, à Cernier comme dans les autres villages de la Commune qui le permettent. A cet effet, fin septembre 2019, le Parti socialiste a déposé une motion – acceptée ! – au Conseil général sous le titre « Des écoquartiers pour une écorégion », cette dernière référence rappelant que le Conseil communal a négocié avec le Conseil d’Etat des accords de positionnements stratégiques qui se déclinent en lien avec la notion d’« écorégion », accords qu’il convient de concrétiser.

Un écoquartier n’est pas un îlot refermé sur lui-même, mais un quartier intégré dans le tissu urbain environnant et ouvert sur la ville ou le village. Il encourage une mobilité durable et limite le trafic individuel motorisé. Il vise aussi à réduire la consommation de ressources non renouvelables et à répondre aux exigences environnementales élevées en termes d’énergie, de matériaux, de gestion des eaux ou de biodiversité. C’est un quartier favorisant la mixité intergénérationnelle et sociale, par exemple au travers de conditions cadres permettant l’accessibilité au logement pour tous. Enfin, étant avant tout construit pour ses habitant-e-s, un écoquartier ne peut se développer sans un processus participatif. Les futurs habitant-e-s et usagers, doivent être intégrés le plus en amont possible, afin de prendre en compte leurs besoins et bénéficier de leur expertise citoyenne.

Beau programme à venir ! S’il faut prendre des mesures pour lutter contre les effets du réchauffement climatique – on se souvient des inondations dramatiques de juin 2019 -, le développement des écoquartiers s’inscrit lui dans la prévention des causes.

La gare de Cernier doit voir le jour dans le cadre d'une nouvelle planification urbaine !

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