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Article du point
Images d’un printemps…

1er mars, Travers-Neuchâtel à pied, on se fait la bise au Château. Vaguement inquiète… C’est dehors, on n’est pas mille, on se disperse.

Le 4, « bilan politique », on se salue d’un sourire. Le groupe fait le point, on repart avec conviction pour la fin de la législature. 

Ensuite… le choc. Doyenne des député∙e∙s de gauche, ça faisait un peu drôle, j’assumais. Se découvrir « personne vulnérable », parce qu’on a 65 ans (bon, 68) ? Ça laisse incrédule. Le temps ralentit. J’hésite, beaucoup… Bon, je serai prudente, n’irai pas au groupe le 12. À Couvet le 9, au comité PSVdT, à la préparation du CG, oui, à distance. Le 14, c’est décidé : ni groupe le 19 ni commission des finances le 24 ni session le 24-25 et jusqu’à nouvel avis. Me voici rassérénée. Ça ira.

Les annulations et reports se suivent, l’agenda se vide : congrès, CG, GC, votations, élections… Les conférences de presse rythment les semaines, les bulletins de nouvelles, les journées. J’admire toutes les personnes qui agissent.

Quand on est double-nationale, suivre l’actualité, ça occupe ! Mes deux télévisions publiques livrent un gros effort d’information/vérification. Je suis l’actu régionale au canton, dans le Bas-du-Fleuve, scrute les sources (OFSP, canton). Le temps est parallèle, un pays ralentit, l’autre accélère… Le groupe Messenger Les Lebel à Gérard et Monique s’active. L’Atlantique s’élargit. Le même message des deux côtés, restez chez vous ! et (le Canada en premier) rentrez au pays ! On est loin, on est ensemble, je fréquente Facebook, on se lit, on partage, je commente, aime, réponds, fais mon boulot de grande sœur (une aînée de cinq, ça prend soin des autres, ça donne le bon exemple) et de truchement (ce beau synonyme de traductrice). À propos : le nouveau coronavirus cause la COVID-19 (COronaVirus Disease 2019 = maladie à coronavirus 2019).

Au village, boulangerie, boucheries, épicerie, pharmacie, médecin, Nomad. Ça vit, tranquillement, prudemment. Je sors un peu (« sauf si vous devez faire les courses »), itinéraire très rationalisé. On se salue de loin, on élève la voix pour échanger des nouvelles de loin, on change de côté de rue pour se croiser. Ça vit dans l’immeuble, l’ouvrier du chantier à côté est seul, le champ a été pergué par tuyau goutte-à-goutte, une scie mécanique s’active à la forêt. Le printemps est là.

Il y a le Point de fin mars à corriger, ça distrait, ça garde une vie politique. Les textes arrivent. Fusion de communes. Histoire politique. Initiative cantonale. Multinationales responsables. Votations fédérales. Conseil d’État. Thèmes des communales. Édito. Ce sera bien ! Chasse aux coquilles, vérifications, unifications (point médian), retouches de style. Un gabarit contraignant (3000-3500 signes la page, 1200 la demi), joli défi !

Margaux coordonne, de A à Z. Je corrige les textes. Les auteur∙e∙s valident. Nathan met en place, illustre, crée la Une, intègre l’agenda. Ça présente bien. Le 17, correction typographique (ne pas séparer nombre et mot : le 17 mai revient souvent, autant l’enlever). Le 18, version 2 : coup d’œil général, pavé COVID-19, titres et signatures, c’est quasi prêt à imprimer. Mais… on ne votera ni en mai ni en juin ! Qu’est-ce qu’on fait ? 

Avec le sourire, j’accepte de rédiger quelque chose. Ça va bien, zéro symptôme, bibliothèque et discothèque bien garnies. Un pas à franchir : accepter la consigne au sens strict, l’aide offerte. 

Voilà. Prenez soin de vous, des vôtres et des autres !

Images d’un printemps…

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