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Ensemble pour un progrès durable dans la protection des travailleuses et travailleurs

La pandémie de Covid-19, à côté de ses conséquences dramatiques, a constitué un incroyable révélateur d’une réalité du monde du travail que nous, mouvements syndicaux et de gauche, dénonçons depuis longtemps. Pourtant, loin de prendre appui sur cette réalité incontestable, la droite et le patronat prétendent non seulement ne rien améliorer mais encore empirer la situation en jouant de leur recette préférée, la peur.

Pendant la pandémie, les écarts salariaux se sont creusés, les inégalités hommes-femmes se sont renforcées. Malgré le constat flagrant de l’impact psychosocial tant de l’arrêt de travail que de sa reprise à un rythme effréné, aucune mesure de soutien à la santé des travailleuses et travailleurs n’a été prise. La droite parlementaire fédérale a même voté une loi antisociale et machiste retardant la retraite des femmes, leur faisant supporter un prétendu manque de financement d’un pilier qui constitue pourtant l’instrument le plus solide et fiable de notre prévoyance.

S’est ajoutée la perte du pouvoir d’achat qui, sans action immédiate et forte, va appauvrir de très nombreux ménages.

Nous vivons un moment clé qui rend possible l’action pour un changement durable. Les mouvements syndicaux et les partis de gauche doivent avancer ensemble, en complémentarité et coordination. Le parti socialiste a un rôle essentiel à jouer aux niveaux cantonal et fédéral. Il doit se concerter avec ses partenaires syndicaux, qui sont sur le terrain. Ensemble, chacun avec nos outils, nous devons faire avancer nos revendications communes.

La répartition des richesses bien sûr, qui passe par la revalorisation réelle des salaires (la seule compensation du renchérissement serait très insuffisante). Elle passe par la revalorisation des rentes et le refus de l’absurde et inique réforme AVS 21, qui ne fait qu’accroître les inégalités. Des inégalités à combattre. Comment admettre que l’écart salarial augmente ?

Il s’agit de réduire drastiquement la pression assassine en luttant pour la baisse du temps de travail sans perte de salaire. Une mesure réaliste, au croisement de divers objectifs d’égalité, de santé et d’écologie, qui génère plusieurs projets dans des pays voisins.

Il faut agir concrètement pour une meilleure cohésion, combattre les harcèlements de tout type avec des outils contraignants dans les entreprises.

Il s’agit de s’attaquer à la problématique de la santé au travail. Les principaux risques actuels sont psychosociaux, mais la plupart des collectivités sont totalement dénuées d’instruments.

Pour les syndicats, les circonstances sont favorables. Les négociations conventionnelles reprennent après un arrêt dû à la pandémie. Le manque de main-d’œuvre qualifiée et la désertion de professions dont les conditions de travail ont peu évolué sont des arguments forts. Mais les échanges seront rudes, les patrons étant peu émus par les faits, même incontestables. Pourtant, sans travailleuses et travailleurs, pas d’économie, pas de production, pas de bénéfices.

Les partis de gauche, le PS en première ligne, devront soutenir ces démarches, être présents aux mobilisations, pousser pour ancrer des socles minimaux solides dans la loi.

C’est ensemble que nous devons nous mobiliser pour que la population, très majoritairement touchée par les effets néfastes de l’ultralibéralisme, rejoigne majoritairement le mouvement. Ce n’est pas le plus simple des défis, mais il est incontournable. Pour y parvenir, nous devons avoir un discours clair, ferme, audible et surtout uni.

Photo : Unsplash : Jon Tyson

Ensemble pour un progrès durable dans la protection des travailleuses et travailleurs

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