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Des entreprises suisses plus responsables : oui !

En plein cœur de la crise environnementale, nous rêvons d’un monde plus écologique et plus juste. Mais pourquoi, alors, de nombreuses multinationales suisses continuent-elles d’exploiter des mines de charbon, d’utiliser des pesticides interdits et d’entraver les droits humains fondamentaux ? Les entreprises suisses ne sont-elles pas responsables de ce que font leurs filiales dans le monde entier ?

Glencore pollue l’air et l’eau de métaux lourds au Congo et en Zambie, avec de lourdes conséquences sur la population locale, en particulier sur les enfants : paralysie, handicaps. Mortalité infantile plus élevée et espérance de vie raccourcie de 5 ans. Et cela pour une grosse production de plomb, de zinc et d’argent. Ce n’est qu’un exemple, on peut aussi citer Syngenta, qui vend des pesticides interdits et qui plus est, mortels. Ou encore des raffineries d’or suisses qui emploient des enfants pour se procurer leur métal. En 2020, ce bafouement total des droits humains n’est plus acceptable.

L’initiative « Entreprises responsables – pour protéger l’être humain et l’environnement » veut que toute entreprise qui entrave les droits humains et qui a recours au travail des enfants soit tenue responsable de ses actes. Ce qui va de soi, mais n’est malheureusement pas encore mis en pratique aujourd’hui. Grace à cette initiative, les entreprises seraient obligées d’agir de manière préventive afin de ne pas porter atteinte aux droits humains.

Des entreprises profitent des vides juridiques dans certains pays pour utiliser le travail des enfants, justement. Elles peuvent détruire l’environnement, employer des enfants et tout cela sans aucune crainte à avoir. On ne peut compter sur le « sens moral », les mesures volontaires ne suffisent pas à garantir le respect des droits humains et des standards environnementaux minimaux pour toutes les multinationales suisses. Heureusement, une grande partie des multinationales respectent ces droits, mais l’impact de la minorité est bien trop grave pour le laisser passer sans rien faire.

Un des principaux arguments des opposants serait que l’initiative nuirait aux petites et moyennes entreprises (PME). Or, l’initiative concerne une grande partie des entreprises, environ 1500, mais exclut notamment les PME qui comptent jusqu’à 250 employés. Sauf si elles exercent une activité à haut risque comme le commerce de l’or.

D’autres pays ont déjà introduit une loi à peu près similaire à ce que l’initiative pour des multinationales responsables demande. C’est une possibilité qui existe déjà, alors pourquoi pas encore en Suisse ? De plus, dans certains pays, les victimes peuvent demander réparation devant un tribunal.

En bref, l’initiative demande à ce que les multinationales n’aient plus le droit d’entraver les droits humains et de nuire aussi gravement à l’environnement. Dans le cas de Glencore, si cette entreprise continuait de violer ainsi les droits, elle devrait rendre des comptes pour les dommages commis devant un tribunal suisse indépendant.

 Nous demandons aujourd’hui, dans notre pays, un respect fondamental des droits humains et de la protection de notre planète. Les grandes multinationales qui souhaiteraient encore y échapper doivent être tenues pour responsables de leurs actes et en assumer les conséquences. Il n’est plus acceptable qu’en 2020, une telle barbarie soit encore admise et que l’on ferme les yeux sans rien dire. Pour toutes ces raisons, le 29 novembre, il faut voter oui à l’initiative pour des multinationales responsables.

Des entreprises suisses plus responsables : oui !

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