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Ces femmes qui font RECIF

RECIF ?* Un lieu d’apprentissage et de partage, bienveillant et sécurisant pour les migrantes et leurs enfants. Une association, active à La Chaux-de-Fonds et Neuchâtel. 570 participantes et 226 enfants de 83 nationalités, 339 bénévoles suisses ou ayant migré, en quête de relations porteuses de sens et positives. Des cours de français et d’alphabétisation ; beaucoup d’autres activités, des échanges, des espaces de communication et de réalisation de soi ; l’accueil et la prise en charge des enfants.

Pour RECIF, l’intégration est un processus réciproque. Elle relève non seulement des personnes qui, pour une raison ou l’autre, arrivent dans le pays, mais aussi d’un devoir d’ouverture et d’appui par la société d’accueil, pour que toutes ses dimensions se réalisent dans les faits : intégration socio-économique, pleine participation à la vie sociale, culturelle et politique. RECIF s’oppose à une vision qui ferait reposer tout l’effort sur les personnes qui arrivent.

La Suisse est un pays d’immigration mais une partie des demandes d’asile ne sont même pas examinées ; seul un tiers de celles qui le sont mène à un statut de réfugié∙e permanent ou fixe. De très nombreuses personnes ‒ une participante sur 5 ‒ se retrouvent avec un statut précaire, un permis révocable, une décision de renvoi toujours possible. L’insécurité pèse lourd sur les apprentissages.

Certaines participantes sont ici depuis assez longtemps, d’autres viennent d’arriver. Près de la moitié détiennent un permis B : leurs situations sont très diverses, cela ne garantit nécessairement un séjour permanent en Suisse. La législation sur les permis d’établissement, de plus en plus exigeante, est centrée sur une intégration très focalisée sur les efforts personnels. La plupart d’entre nous aurions bien de la peine à remplir certaines exigences !

RECIF met l’accent sur les aspects collectifs, communautaires mais veut aussi restaurer l’estime de soi et mettre en valeur les connaissances spécifiques et les compétences des migrantes, si difficiles à faire connaitre et reconnaitre. Nous voulons favoriser les échanges, les rencontres, la création de liens et d’appartenances. Former, sensibiliser, soutenir la prise de parole et le témoignage, c’est important dans l’expérience de la migration.

Une grande fierté : une bénévole sur cinq a d’abord été participante. Ces femmes ont souhaité continuer à œuvrer pour RECIF, transmettre leur expérience, participer à la construction et à la réalisation de nos objectifs.

Des ateliers préparent les enfants à entrer à l’école. Un passage clé pour des enfants souvent peu socialisés hors de la famille et pour les mamans, qui veulent savoir comment cela va se passer, quel peut être leur rôle, comment soutenir leurs enfants et interagir avec l’école. Le soutien à la parentalité est un axe important de développement de RECIF.

Tout cela serait impossible sans soutien financier. Les subventions publiques couvrent à ce jour 74 % de la charge salariale de notre magnifique, toute petite équipe de 9 collaboratrices (4,74 EPT). Des bénévoles sont recherchées pour le Haut, n’hésitez pas à faire signe….

Je suis engagée comme bénévole à RECIF depuis déjà plusieurs années. J’avais été frappée dans mon travail par les difficultés des migrantes quant à leur propre estime, par les craintes et peurs liées à la méconnaissance des codes scolaires. Ouvrir les structures d’accueil à des enfants de familles migrantes devient incontournable, il faut leur proposer des places.

* Texte partiellement issu d’une élaboration commune pour un congrès international où RECIF était invitée.

Ces femmes qui font RECIF

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