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Assises de la cohésion sociale

Durant presque vingt ans, le canton de Neuchâtel a mené d’importantes réformes de ses politiques sociales. Au plan organisationnel, la création des guichets sociaux régionaux, le partage harmonisé des coûts entre le canton et les communes (facture sociale harmonisée) et les premières étapes de réorganisation de l’aide sociale (RAISONE) en sont quelques points forts. Les réformes ont aussi transformé des politiques publiques sectorielles, en particulier les subsides à l’assurance-maladie, les contributions d’entretien ou l’intégration professionnelle.

Dans l’élan d’une nouvelle législature et à la tête d’un département aujourd’hui constitué autour «de l’emploi et de la cohésion sociale », j’ai souhaité amorcer un travail collectif et participatif sur la cohésion sociale dans notre canton dans le but de poser, à l’horizon 2023, les bases d’un cadre renouvelé de ces politiques publiques. 

Ce processus, qui prend forme sous le nom d’Assises de la cohésion sociale, se concrétisera au travers de rencontres, débats, discussions et réflexions, d’avril 2022 à avril 2023, avec des expert∙es scientifiques, des personnes actives dans le domaine social (public, privé et associatif), des usager∙ères et les citoyen∙nes. L’objectif n’est pas de revisiter l’ensemble des politiques sociales, mais d’examiner plus spécifiquement les politiques publiques encadrant le travail et l’inclusion, leurs apports et leurs limites, voire leurs adaptations à la rapide évolution de l’environnement social.

Si le travail rémunéré est le principal intégrateur social et l’élément central de l’autonomie financière, nous devons repenser le travail non seulement dans sa dimension productive, mais aussi reproductive, dans une société amenée à opérer de vrais changements pour relever le défi climatique. Comment mieux tenir compte des compétences des personnes qui ne s’intègrent pas dans les portes d’entrée de la stratégie d’intégration professionnelle ou ne satisfont pas aux critères d’entrée sur le premier marché de l’emploi ? Comment reconnaître l’importance du travail reproductif(tâches domestiques, soutien aux proches, engagement bénévole et citoyen…), indispensable au travail productif ? Comment intégrer les enjeux de la transition écologique et sociale dans les processus d’insertion professionnelle ? etc. 

Interroger le travail implique de se demander comment la société neuchâteloise est – ou se veut – inclusive. Les facteurs qui génèrent de l’exclusion sociale ou professionnelle – genre, origine, handicap, âge… – sont encore trop souvent traités de manière cloisonnée sur les plans institutionnel, organisationnel et financier. Cela freine, voire empêche le développement d’approches transversales favorables à l’inclusion de toutes et tous. 

Ces quelques lignes ont pour seul objectif de poser les grandes orientations de ce qui constituera la base des réflexions des Assises. L’Université de Neuchâtel et une équipe de projet accompagneront ce travail, qui s’inscrit dans l’esprit du programme de législature du Conseil d’État.

Ce processus, les constats et recommandations qui en découleront, les éléments qui permettront d’orienter les politiques sociales à l’avenir donneront lieu à un rapport à l’attention du Conseil d’État, puis du Grand Conseil dans le courant de 2023.

Pour conclure, rendez-vous au lancement des Assises le lundi 2 mai, 18 h 30, au Théâtre de l’Heure bleue à La Chaux-de-Fonds. Au plaisir de vous y retrouver!

Assises de la cohésion sociale

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