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Action citoyenne, action politique

Voilà plusieurs semaines que le mouvement des grèves pour le climat prend de l’ampleur en Suisse, comme ailleurs dans le monde. Ce formidable élan porté par les jeunes est fédérateur. À leurs côtés se mobilisent aujourd’hui « parents et grands-
parents pour le climat ». Cette prise de conscience citoyenne se traduit par une énergie contagieuse, une énergie qui renforce l’engagement de certain·e·s. Et qui suscite l’envie de s’engager pour d’autres. Cette dynamique me réjouit. J’y vois quelque chose qui ressemble aux prémices d’un vrai changement sociétal. 

Dans ce mouvement, il y a pourtant quelque chose qui me fait m’interroger. C’est la volonté affirmée et affichée de maintenir cette mobilisation hors du sérail politique. Et c’est peut-être même cette étiquette apolitique qui contribue au succès de ces rassemblements citoyens. Cela m’interpelle. Oui, la prise de conscience de l’urgence climatique permet déjà des changements de comportements individuels. Mais si l’on veut construire ce changement à l’échelle de la société, ce sont bien des actions collectives, portées par la société civile ou les collectivités publiques, qui devront être menées. Et pour ce faire, il faut renforcer ou développer des conditions-cadres favorables. Des conditions-cadres qui sont justement du ressort de l’action politique… 

Malgré cette évidence d’un lien intrinsèque entre action citoyenne et politique, le mouvement pour le climat veut rester apolitique. C’est sans doute la manifestation d’un certain « désamour du politique », pour lequel les partis, y compris le nôtre, portent une part de responsabilité. La complexité des structures, des lois et les contraintes financières et économiques nous éloignent peut-être trop souvent des citoyen·ne·s que nous défendons. 

J’ai la conviction que nous devons renforcer nos efforts de proximité et faire preuve de créativité. Pour aller à la rencontre des citoyennes et citoyens, pour les écouter et aussi pour expliquer certaines décisions prises. J’ai eu récemment l’occasion de participer à une soirée publique organisée par la section du Val-
de-Travers intitulée « Mais que font vos élu·e·s ? ». Une idée originale pour démocratiser l’action politique et pour dialoguer avec la population. 

La campagne pour les élections fédérales qui commence est une excellente occasion pour renforcer ce lien et ce dialogue citoyen. Avec des candidat·e·s jeunes, expérimentés et motivés, soutenus et accompagnés par les militant·e·s de toutes nos sections et un parti animé par l’ambition de faire gagner la gauche le 20 octobre, nous avons les cartes entre nos mains. Avec en prime l’élan apporté par l’élection de notre camarade Rebecca Ruiz au Conseil d’État vaudois. Trois femmes socialistes et une élue des Verts assurent une majorité de gauche dans cet exécutif vaudois. Un gouvernement qui de surcroît voit siéger cinq femmes sur sept membres. Du jamais vu. 

De bonnes raisons, s’il nous en fallait encore, de nous battre pour que la politique soit l’art du possible.



Action citoyenne, action politique

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