Communiqué de presse | 4 juin 2019
Election paritaire du Grand Conseil: une occasion manquée, le peuple privé de vote par le POP!

Le parti socialiste neuchâtelois est sans voix. Ce 29 mai 2019, à quelques jours de la grève des femmes, le Grand Conseil neuchâtelois a refusé d’entrer en matière, par 55 voix contre 52, sur un projet de modification de la Constitution cantonale. Ce projet, issu d’un postulat émanant du groupe socialiste, proposait de modifier la loi sur les droits politiques dans le but de garantir une parité de la représentation hommes-femmes au Grand Conseil, durant trois législatures. Parce qu’avec l’évolution actuelle de nombre de femmes au Parlement, il faut attendre 2049 pour atteindre l’égalité ! Un projet enterré, alors même que la commission législative avait unanimement accepté l’entrée en matière. Enterré au terme d’un débat que des historiens pourraient sans doute comparer à ceux ayant eu cours dans les années 1960 en marge du droit de vote et d’éligibilité des femmes. Enterré par une majorité conservatrice, de droite, du centre et du POP, alors que le programme politique de ce dernier mentionnait déjà en 1991 « le POP préconise un système général de quota dans tous les domaines sociaux ».

Le parti socialiste s’attendait à un débat vif, parfois émotionnel. Il s’attendait à entendre des arguments, portés tantôt par des hommes tantôt par des femmes, évoquant à la fois des doutes sur la forme et la temporalité du projet. Sans surprise également, des arguments, entendus depuis tant d’années, ont foisonné : « les femmes veulent être élues pour leurs compétences et non pour leur genre ». Comme si la sous-représentation féminine était due à l’incompétence des Neuchâteloises. Ou encore « c’est la responsabilité des partis de s’engager pour une meilleure représentativité », venant de partis avec moins de 20% d’élues, comme si on venait de découvrir une formule soi-disant magique.

Au-delà de ces arguments prévisibles et attendus, le parti socialiste est surpris, voire même déçu et atterré. Déçu par le manque de courage dont a fait preuve la majorité de notre parlement cantonal. Ceci alors que tous les groupes politiques se sont montrés unanimes pour reconnaître que les femmes sont encore trop largement sous-représentées en politique. Atterré parce que le mot « démocratie » a été utilisé largement pour torpiller le projet. Quand bien même, au contraire, un vote favorable du Grand conseil aurait permis à la population, au souverain suprême, de s’exprimer.

A l’instar des hommes et des femmes du parti socialiste suisse, qui historiquement et sans relâche se sont battus pour l’égalité, le parti socialiste neuchâtelois n’en restera pas là. Le PSN n’attendra pas 2049 pour une représentation paritaire au Grand Conseil !

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