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Communiqué de presse | 24 septembre 2017
Un dimanche paradoxal
Votations cantonales

Le Parti socialiste neuchâtelois prend acte des résultats sortis des urnes aujourd’hui. Des résultats paradoxaux à certains égards. Si les Neuchâtelois-e-s ont souhaité voir les frontières administratives abolies dans le cadre de la Réforme des institutions, ils ont rejeté le projet de réorganisation de la justice qui s’inscrivait dans la même logique d’un canton, un espace. Le report de l’harmonisation des frontaliers a, pour sa part, recueilli une majorité démontrant que la solidarité n’est pas un vain mot en terre neuchâteloise.

Réforme des institutions

Il a trop souvent été entendu au cours de cette campagne que la cohésion ne se décrétait pas. Trop souvent aussi, les décisions prises par les représentant-e-s élu-e-s des Neuchâtelois-e-s ont été assimilées à un diktat. La décision de ce jour est dès lors historique à plus d’un titre. Elle fait avancer le canton vers davantage de démocratie et de cohérence. Elle confirme le choix sorti des urnes lors des élections cantonales. Enfin, elle offre un cadre institutionnel qui, osons l’espérer, verra les élus de demain faire primer l’intérêt cantonal sur toute autre considération.

Report de l’harmonisation de l’impôt sur les frontaliers

Présenté comme le casse du siècle ou presque par les référendaires, le report de l’harmonisation de l’impôt sur les frontaliers s’inscrit dans une logique de solidarité intercommunale qui prend tout son sens en période de mauvais temps. Un mauvais temps incarné aujourd’hui par une conjoncture qui frappe plus durement les communes industrielles. Les Neuchâtelois-e-s ne s’y sont d’ailleurs pas trompés. Le message est clair, il revient désormais aux communes et à l’Etat de travailler d’arrache-pied pour aboutir aussi rapidement que possible à un paquet péréquatif qui prendra en compte à leur juste poids les spécificités de chacun.

Nouvel Hôtel judiciaire

Le rejet du projet, qui a d’ores et déjà coûté quelques 3 million en frais d’étude au canton, est une très mauvaise nouvelle pour la justice et pour les citoyens neuchâtelois, ainsi que pour les finances de l’Etat. Le PSN attend des référendaires qu’ils assument les conséquences du discours démagogique qui aura été le leur tout au long de la campagne. Des réponses concrètes devront être trouvées pour répondre aux problèmes de disponibilités, de vétusté et de sécurité des différents locaux occupés aujourd’hui par la justice de notre canton. Avec le rejet du projet du Conseil d’Etat, la problématique des coûts - agitée tel un épouvantail par les opposants - est loin d’être résolue, bien au contraire. Là où les référendaires ont fait le jeu des régionalismes, le PSN ne sombrera pas dans la division et œuvrera au dialogue entre les régions.


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