Cette année encore, la classe populaire et la classe moyenne verront le coût de leurs primes d’assurance maladie prendre l’ascenseur. Avec 4,4% d’augmentation au niveau suisse et 3,9% dans le canton de Neuchâtel, la population est asphyxiée. Le Parti socialiste neuchâtelois (PSN) appelle à avancer de toute urgence dans les discussions sur le paquet de mesures en faveur du pouvoir d’achat en ciblant les plus bas revenus.
C’est une pilule toujours plus difficile à avaler, les primes d’assurance maladie connaîtront une augmentation de 4,4% en 2026 au niveau suisse. Dans le canton de Neuchâtel, c’est une hausse de 3,9% en moyenne qui est prévue. En quatre ans, la facture aura donc gonflé de plus de 30% pour les Neuchâteloises et les Neuchâtelois qui paient toujours la quatrième prime la plus élevée du pays. C’en est trop !
Des mesures sont attendues urgemment
En présentant cet été son paquet de mesures en faveur du pouvoir d’achat, l’État a esquissé un début de solution en y incluant l’Initiative 10% du PSN. Ce projet, construit par l’ancienne majorité de droite, ne va pas assez loin. En prévoyant une enveloppe de 18 millions de francs aux bénéficiaires des subsides, contre plus de 40 millions à d’autres mesures qui ne bénéficieront en majorité qu’aux plus aisé·es, l’équilibre n’est de loin pas atteint. Des discussions parlementaires urgentes doivent maintenant être faites pour cibler en priorité les plus défavorisé·es.
Dans l’intervalle, il est attendu du Canton qu’il alloue une somme conséquente aux subsides 2026 pour absorber la hausse prévue. Le Conseil d’État, grâce à sa nouvelle majorité de gauche, a aussi l’occasion de jouer un rôle de poids sur la scène nationale. Des alliances intercantonales doivent être menées pour qu’enfin, des changements soient entrepris à Berne.
Une caisse publique est nécessaire
En parallèle de ces discussions, le Parti socialiste neuchâtelois continuera de se battre pour l’instauration d’une caisse publique et d’un réseau intégré de soins, conjointement à l’effort du PS suisse. Des solutions au niveau cantonal ou intercantonal sont possibles, comme demandé dans la motion 25.108. Une mise en place qui permettrait, selon un rapport d’experts, de proposer des primes d’assurance maladie moins élevées de 15-20%.
Cette structure est aujourd’hui nécessaire pour que les Neuchâteloises et les Neuchâtelois paient un prix juste et équitable pour leur santé et non une somme qui bénéficie à quelques actionnaires.