NONO
Communiqué de presse | 21 décembre 2017
Des responsabilités à assumer
Finances cantonales

A l’issue de la très longue session sur le budget 2018, plusieurs constats sont sans appel. Premièrement, le consensus à la neuchâteloise n’est plus. Ensuite, conséquence directe de ce qui précède, l’Etat de Neuchâtel se trouve, pour la première fois de son histoire, dépourvu de budget. Enfin, et ce n’est pas le constat le moins intéressant, PLR et UDC, en ne donnant pas de cadre financier à l’Etat, n’ont en rien résorbé le déficit de l’Etat, au contraire. C’est pourquoi le groupe socialiste demandera à la commission des finances d’examiner deux propositions urgentes.

Premièrement, le consensus à la neuchâteloise n’est plus. La minorité bourgeoise a, en effet et à des fins purement politiciennes, refusé de faire usage de dispositions prévues pour les situations extraordinaires et inscrites dans la loi sur les finances de l’Etat et des communes. Une loi que la droite parlementaire, alors majoritaire, avait pourtant adoptée en 2013.

Ensuite, conséquence directe de ce qui précède, l’Etat de Neuchâtel se trouve, pour la première fois de son histoire, dépourvu de budget.

Enfin, et ce n’est pas le constat le moins intéressant, PLR et UDC, en ne donnant pas de cadre financier à l’Etat, n’ont en rien résorbé le déficit de l’Etat. Au contraire, le climat d’incertitude engendré pas cette décision pourrait avoir de lourdes conséquences sur l’économie et donc sur les recettes de l’Etat. Et par la même sur la capacité de l’Etat à soutenir les membres les plus fragiles de notre société. En refusant de faire son travail parlementaire avec les règles existantes, la droite nous oblige à en revoir les modalités. C’est pourquoi le groupe socialiste demandera à la commission des finances d’examiner deux propositions urgentes.

La première mesure vise à modifier de manière temporaire les seuils réclamant une majorité qualifiée pour l’adoption du budget. Cette modification doit permettre à une majorité simple d’accorder à l’Etat un cadre financier tout en suivant la voie du redressement des finances. Le discours de la droite sur les bienfaits de l’absence de budget donne sur ce point l’impression fausse que la situation pourrait être améliorée sans cadre financier. Si tel était le cas, on peut s’étonner que la droite n’ait pas mis en pratique cette solution radicale auparavant.

La seconde mesure précise le cadre d’action en l’absence de budget. Si le Grand Conseil ne parvient pas à s’entendre, le Conseil d’Etat pourra mettre en œuvre sa proposition de budget, à l’exception des investissements qui n’auront pas été validés par le législatif. Cette mesure vise à responsabiliser le Grand Conseil et à l’amener à trouver une solution consensuelle. Et s’il n’y arrive, il donnera plein pouvoir ou presque au Conseil d’Etat pour fonctionner, à l’exception, encore une fois, des investissements qui ne seraient pas validés par le Grand Conseil. De quoi donner encore une chance à la renaissance du consensus à la neuchâteloise.

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