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Pour conserver notre force, retrouvons nos fondamentaux

Une campagne se finit, une autre commence. Entre satisfaction d’un Parlement plus progressiste, jeune et féminin que jamais et déception pour notre parti, notre remobilisation passe par un questionnement sur les raisons de notre recul.

Comment interpréter ces résultats ? Les sondages post-électoraux fournissent des éléments d’analyse intéressants : les Verts doivent leur succès avant tout aux nouveaux votants – et nous pouvons nous réjouir que nos alliés parviennent à toucher des gens qui n’étaient pas politisés auparavant. Certes, il y a un transfert d’électeurs et électrices anciennement socialistes. Mais une part presqu’autant importante de nos pertes se fait vers une autre direction : l’abstentionnisme. Nous n’avons pas fait le plein de voix car une partie de notre électorat ne s’est pas déplacée au bureau de vote.

Ne plus être le seul, ni même forcément le principal, leader de la gauche n’est donc pas une défaite. La véritable débâcle est de ne pas avoir réussi à mobiliser nos propres électeurs et électrices, et à les convaincre que glisser un bulletin socialiste dans l’urne a encore du sens.

La vision du monde des partis socialistes est-elle alors dépassée ? Au contraire, nos valeurs sont plus pertinentes que jamais. Notre société devra s’adapter aux changements climatiques. Elle voit l’essor d’une économie de partage avec ses opportunités mais aussi la précarisation qu’elle peut entraîner. Elle connaît une numérisation dont le résultat, en fonction de choix politiques, conduira à un chômage de masse ou au contraire à une réduction significative du temps de travail. Dans tous ces défis, notre vision socialiste, nos combats historiques et nos sensibilités nous confient un rôle unique dans la construction d’une société où personne ne reste au bord du chemin.

Nos valeurs de toujours n’ont donc pas perdu leur sens, mais notre discours n’est plus lisible pour les personnes qui votaient traditionnellement pour nous : travailleurs et travailleuses modestes, fonctionnaires, et acteurs et actrices de la culture. Certes, prendre des responsabilités d’exécutif oblige parfois à des choix difficiles. Mais pour retrouver leur confiance, notre parti se doit de ne pas perdre de vue cette maxime, un peu cliché mais ô combien vraie : « Les utopies d’aujourd’hui sont la réalité de demain ».

Notre remobilisation passe par un discours clair et résolument de gauche, où la cohérence doit être le maître mot. Nous n’échapperons pas à un questionnement sur la manière dont nous mettons en pratique ces valeurs, car celle-ci n’est visiblement pas du goût de celles et ceux que nous prétendons défendre. Ce à quoi nous aspirons pour un monde plus juste, c’est une remise en question fondamentale de notre modèle de société, et nous devons le démontrer à la population par des actions cohérentes, sans compromis mettant à mal le soutien aux chômeurs et chômeuses, la formation des jeunes adultes ou le rôle de la culture. C’est ainsi que notre électorat se sentira à nouveau défendu et retrouvera l’envie de faire entendre sa voix.

Au niveau communal, nous avons maintes fois prouvé nos compétences. Construire sur ces résultats et réaffirmer les valeurs qui nous habitent toute et tous : c’est ainsi que nous montrerons que le PS reste une force qui a toute sa raison d’être. Il existe tant de possibilités dans les communes, tant de projets concrets à mettre en avant. En tant que jeunes, des sujets comme la formation ou la culture nous touchent : c’est l’opportunité pour notre parti de profiter de son ancrage local pour présenter des projets forts !

Pour conserver notre force, retrouvons nos fondamentaux

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