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Article du point
Loi sur les armes : OUI

pour notre sécurité et notre avenir au sein du continent européen

À la suite des attentats de Paris de novembre 2015, l’Union européenne (UE) a durci sa Directive sur les armes, dans le cadre du Développement de l’acquis de Schengen, afin de prévenir l’utilisation abusive des armes à feu. La Suisse, associée à Schengen, est tenue de mettre cette directive en œuvre en modifiant sa loi fédérale sur les armes d’ici fin mai, au risque, sinon, d’être exclue de la coopération Schengen/Dublin. Un référendum contre la révision adoptée par le Parlement ayant abouti, le peuple votera le 19 mai.

La participation à l’espace Schengen est cruciale pour notre sécurité et pour le contrôle des flux migratoires, mais aussi pour l’économie et le tourisme suisses. La coopération au titre de l’accord de Dublin est capitale pour la politique d’asile.

La modification législative vise à durcir les conditions de détention de certaines armes, notamment semi-
automatiques.

Il est important de signaler que lors des négociations avec Bruxelles, la Suisse a obtenu plusieurs concessions, vu ses spécificités et traditions en matière d’utilisation des armes à feu. Ainsi, les armes de service pourront être conservées à domicile, aucun test psychologique ne sera exigé pour les possesseurs d’armes à feu, les chasseurs ne sont pas concernés et il n’y aura pas de registre central des armes.

Cet assouplissement de l’application de la Directive européenne va relativement loin et ne correspond pas forcément à nos souhaits. Nous nous sommes cependant ralliés à ce projet, qui n’est pas idéal, afin d’éviter qu’un trop fort durcissement des règles ne le fasse échouer.

Au contraire, aux yeux de l’UDC, de Pro Tell, officine proche de ce parti, de certains milieux du tir et d’autres agités de la gâchette qui ont lancé le référendum, cette révision est « un Diktat de l’Union européenne », « liberticide, inique, inutile, dangereuse et antisuisse ».

Pour ces milieux de la droite dure, ces mesures ne seront d’aucune utilité pour lutter contre le terrorisme et constitueraient un premier pas vers le désarmement du pays et une très grave atteinte à la tradition suisse du tir. À les entendre, Guillaume Tell voterait résolument non. Il est exclu pour eux que la Suisse – où les nouveau-nés, de sexe masculin bien entendu, naissent avec une arme dans leur berceau – se fasse désarmer par les « gnomes » de l’UE.

Pourtant, si on l’examine sans préjugé idéologique, en toute objectivité, on constate que cette révision législative, encore assouplie par la majorité du Parlement par rapport au projet du Conseil fédéral, interdira certes les armes semi-automatiques à épauler équipées d’un chargeur de plus de 10 cartouches et les armes de poing de plus de 20 cartouches. Toutefois, les tireurs sportifs pourront continuer à pratiquer librement leur sport s’ils attestent qu’ils sont membres d’une société de tir ou qu’ils utilisent régulièrement leur arme pour le tir sportif. De plus, les armes d’ordonnance conservées à l’issue du service ne devraient pas entrer dans la catégorie des armes interdites, pas plus que celles des collectionneurs ou des personnes qui possédaient des armes avant l’entrée en vigueur de la révision.

Posséder une arme à feu n’est pas anodin. Or, à l’image du puissant lobby des armes américain, très proche de Donald Trump, ces milieux extrémistes veulent un droit suisse sur les armes libéral, ce qui pour eux signifie une absence totale de règles juridiques. Le fait qu’aux États-Unis, 300 personnes sont blessées par balle tous les jours et qu’il y a chaque année dans ce « grand pays de liberté » 14 000 tués par balle, dont de nombreux enfants et adolescents, ne saurait restreindre leur droit imprescriptible à posséder et utiliser une arme à feu.

Le vote du 19 mai est crucial pour le futur droit suisse sur les armes et pour notre appartenance à Schengen/Dublin. Un non nous placerait dans une situation très défavorable. Mobilisons-nous massivement pour voter et faire voter oui, car les milieux prônant le non ont une forte capacité de nuisance.

Loi sur les armes : OUI

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