Parti Socialiste Neuchâtelois

Les jeunes et la politique, pas toujours très bons copains. Selon un sondage commandé par Easyvote et publié par la RTS, lors des élections fédérales d’il y a 4 ans, 38 % des 18-25 ans affirmaient vouloir certainement participer au scrutin. À l’aube des élections 2019, le sondage montre que plus que 25 % des jeunes participeront avec certitude au scrutin. Quelque 18 % de moins qu’il y a 4 ans. La cause ? Une certaine déconnexion entre les jeunes et les politiques, une distance s’est installée entre les revendications des partis politiques et celles des jeunes Suisses. Entre 2015 et 2018, tous les chiffres sont en baisse : si voter était « utile » à 69 % en 2015, ce ne l’est plus qu’à 59 % en 2018. Il en est de même pour « le Parlement prend des décisions importantes pour ma vie quotidienne », 69 % contre 46 %. Et la liste est encore longue*.

Ces statistiques ne m’étonnent qu’à moitié. Si je fais un parallèle avec mon entourage, qui se situe parfaitement entre les 18-25 ans, je suis souvent très surprise de voir à quel point la politique n’éveille pas grand intérêt. Il est très difficile pour moi de discuter politique avec mes amis car cela ne les intéresse le plus souvent pas. Ce monde est perçu comme trop compliqué, peu important. Et pourtant, ces derniers mois ont été pleins de revendications politiques en grande partie menées par les jeunes, comme les grèves du climat. L’écologie, l’égalité, tous ces problèmes sociétaux doivent passer par la case politique pour essayer de trouver la bonne sortie. J’espère que ces thèmes actuels sauront donner l’envie à toutes ces personnes, leur donner goût à la création du monde de demain, meilleur, responsable et égal. 

La réponse que je vois, c’est que la politique a souvent été vue comme un monde de vieux. Un endroit où les jeunes n’ont pas vraiment leur place. Cela a bien changé, la politique se rajeunit d’année en année mais les stéréotypes sont encore bien présents, surtout quand on voit les candidatures d’autres listes de partis opposés ! Aujourd’hui, les jeunes ont eux aussi leur place sur la scène politique et ont aussi des choses à dire. D’où l’importance, donc, de monter cette liste jeunes et de militer pour la jeunesse. Les deux listes PSN de cette année font fort, 36 ans d’âge moyen. Une belle façon de rajeunir la politique sans pour autant baisser en capacité. Toutes et tous nos candidat·e·s sont dignes de ces sièges à Berne, nous pouvons en être fiers. 

En tant que liste jeunes, nous voulons promouvoir cette jeunesse, la mettre en avant. Nous voulons l’inciter à se rendre aux urnes car nous avons besoin du vote de chacune et chacun pour renverser la majorité bourgeoise du Parlement en octobre. La politique n’est pas qu’un univers redondant et complexe, c’est aussi la découverte de plein de projets et sujets nouveaux, mais captivants. C’est apprendre à créer des événements, rencontrer des personnes passionnées, donner envie de se joindre au mouvement. C’est plein de moments partagés avec des gens qui adhèrent ou pas à notre avis – mais cela fait partie du jeu. Et c’est là que l’on apprend à débattre, à se forger une opinion, un caractère, à écouter son adversaire et à dialoguer. De mon côté, j’espère pouvoir motiver et inciter les jeunes à s’identifier aux valeurs que les jeunes socialistes défendent, pour le climat, pour l’égalité des chances et pour celles et ceux qui demain seront les acteurs de notre monde.